L’Autorité nationale des élections (ANE) a présenté jeudi aux préfets et maires, lors d’une rencontre à Bangui, les textes juridiques et le chronogramme de l’institution.
« L’ANE est indépendante, mais l’ANE ne peut s’appuyer sur le terrain que sur les représentants de l’autorité qui sont les préfets, les sous-préfets et les maires », a expliqué Julius-Rufin Ngouadé-Baba, responsable de la logistique au sein de l’institution.
« Nous attendons d’eux qu’ils appréhendent déjà les dispositions prises par l’ANE pour la conduite de ce processus électoral. Qu’ils comprennent aussi les mesures que nous prenons et qu’ils interviennent auprès des populations pour nous aider à implanter nos démembrements », a-t-il ajouté.
Saluant cette initiative, le préfet de la Sangha-Mbaéré dans le sud-ouest du pays, André Sibali, n’a pas non plus manqué de souligner que les autorités administratives ont été souvent accusées de partialité.
« Généralement, à l’issue des élections présidentielle et législatives, quoi que les préfets et sous-préfets fassent, ils sont toujours accusés d’avoir adopté des attitudes partisanes », a-t-il dit, tout en remerciant les législateurs centrafricains qui ont élaboré le nouveau code électoral.
Pendant que l’ANE menait cette séance avec les préfets, le Conseil national de transition (CNT, parlement provisoire) débattait, de son côté, du projet de relecture de son règlement intérieur. Le nouveau texte, qui a été rejeté jeudi lors du débat général, prévoyait de nouvelles dispositions disciplinaires pour sanctionner les absences répétées et le non-respect de certains principes.
Les parlementaires ont estimé, dans leur majorité, qu’il y avait des questions plus urgentes d’autant plus que la transition doit absolument prendre fin un jour.
« Nous avons ouvert les discussions avec les conseillers et il ne reste plus que huit mois pour la transition. Ils trouvent que c’est inopportun de se pencher sur le règlement intérieur et nous donnent le pouvoir d’utiliser l’actuel règlement intérieur pour conduire notre mission jusqu’à la fin. Ils nous exhortent plutôt à nous pencher sur les problèmes des populations », a expliqué Léa Koyassoum Doumta, vice-présidente du CNT.
A l’ouverture de la séance, une minute de silence avait été observée en la mémoire des personnes tuées lors d’affrontements, au cours des dernières 48 heures, entre Antibalaka et ex-Séléka, aux Mbrès, dans le nord de la Centrafrique.