Huit personnes sont mortes le 21 décembre 2014 dans des affrontements au village Gbombo, sous préfecture d’Amadagaza dans la Mambéré Kadéï à l’ouest de la République Centrafricaine. Plus de cinquantaine maisons sont également incendiées.
« Les assaillants ont tué six personnes à Gbombo et deux autres au village Katanga à un kilomètre du premier. Deux femmes et six hommes ont fait les frais. Ils ont incendié toutes les maisons », a témoigné le maire de Gamboula, Daouda Daous.
Selon des sources locales, l’attaque est attribuée à une bande armée assimilée à des peuhls d’origine Mbororo. « 54 peuhls Bororo ont investi le village Gbombo dans la sous-préfecture d’Amadagaza à 5 heures du matin », a ajouté le maire.
La commune d’Amadagaza s’est aussitôt vidée de la majorité des habitants pour fuir vers Gamboula.
A Nola dans la préfecture de la Sangha-Mbaéré plus au sud-ouest de la Mambéré Kadéï, la situation reste toujours tendue après les affrontements de dimanche qui ont opposé les miliciens Antibalaka à un groupe armé. Le bilan des heurts a fait état d’une dizaine de personnes tuées et de nombreux dégâts matériels.
Ce mardi, des tirs à l’arme lourde et légère ont encore été entendus dans la ville. Une partie de la population est terrée chez elle depuis 48 heures. D’autres habitants ont fui en brousse. D’après certains témoignages, les activités sont paralysées au centre commercial.
La sécurité de la ville est assurée par les éléments du contingent Congolais de la mission onusienne, Minusca.
Dimanche, un affrontement a opposé les Antibalaka à un groupe armé dans la localité.
Dans la Ouaka, c’est le démantèlement des barrières illégales
Les soldats français de l’opération Sangaris, ceux de la Mission intégré multidimensionnelle de stabilisation de la Centrafrique (Minusca), appuyés par les éléments de la gendarmerie, ont démantelé ce mardi les barrières illégales érigées par les ex-combattants Séléka dans la ville de Grimari à 80 Km de Bambari sur l’axe Bangui. L’opération vise à assurer la libre circulation des biens et des personnes dans cette partie de la préfecture.
Selon une autorité, une réunion en prélude à cette opération s’est tenue le mardi dernier, regroupant le sous préfet de Grimari, le maire de la ville, le commandant de la brigade de gendarmerie, les officiers supérieurs de Sangaris, de la Minusca et deux chefs des ex-rebelles Séléka. La même source indique que la ville est calme. Seulement, les ex-éléments Séléka demandent à être transférés à Bambari où se trouve leur état-major, un transfert qui pourrait se faire probablement le weekend prochain.