Les responsables de l’ex-coalition rebelle Séléka basée à Batangafo, préfecture de l’Ouham dans le nord de la Centrafrique, ont confirmé ce vendredi, l’ultimatum de 48 heures lancé aux personnes déplacées de l’unique site de la ville.
Le porte-parole de l’ex-rébellion, Maoloud Moussa, a expliqué que la sommation ne concerne que les jeunes gens qui selon lui, constituent un bouclier pour les miliciens Antibalaka infiltrés sur le site.
« Quand on parle de site, c’est un lieu réservé aux déplacés, enfants, femmes et vieillards. Ce n’est pas un camp militaire. Or, les gens qui sont sur ce site sont en train de cacher les Antibalaka », a noté Maoloud Moussa.
D’après le porte parole, un Antibalaka avait occasionné la mort de certaines personnes en larguant une grenade dans le site. « La dernière fois, un milicien Antibalaka a jeté une grenade parmi la population civile. Des gens ont payé de leur peau. Raison pour laquelle, nous avons demandé que les jeunes quittent systématiquement le site », a indiqué le porte-parole.
Jeudi, RNL a annoncé que les personnes déplacées du site de Batangafo se sont inquiétés de cet ultimatum et ont appelé les autorités de la transition au secours. Seulement, il n’y a pas encore eu de réactions du côté de ces autorités.
Dans la Sangha Mbaéré, une attaque a fait deux morts
Deux personnes sont mortes ce jeudi au village Loppo situé à 10 Kms de Nola chef lieu de la Sangha-Mbaéré au sud-ouest de la Centrafrique dans de nouvelles échauffourées qui ont opposé les éléments du contingent Congolais de la Mission onusienne basé dans la région à des éléments de la milice Antibalaka.
Selon des sources locales, l’incident est intervenu au moment où, des casques bleus onusien se sont rendus au village Loppo dans le cadre d’une sensibilisation visant à demander à la population de regagner le village. Cette situation a une fois de plus, plongée la population de Nola dans la psychose.
« Jeudi, il y a il y a eu échange de tir et deux personnes sont tuées au village Loppo. Les habitants ont donc décidé de quitter définitivement le village, retenu par les Antibalaka pour servir de base », a témoigné un des habitants sous couvert de l’anonymat.
La même source indique que « Suite à des négociations mercredi, les responsables des Antibalaka devait partir, quand une mission de sensibilisation du contingent Congolais de la Minusca avait effectué une descente dans ce village pour informer les habitants sur leur sortie de brousse et la reprise des activités quotidiennes », a souligné cet habitant, qui a mentionné que la population avait repris les activités jusqu’à 12 heures,
En ce moment, un calme précaire règne dans la localité.