Le Premier ministre de transition en Centrafrique, Mahamat Kamoun a procédé vendredi soir au réaménagement de son deuxième gouvernement nommé en août 2014.
C’est par un décret « portant nomination ou confirmation des membres du gouvernements » signé de la présidente de la transition Catherine Samba-Panza et, lu à la radio nationale à 19h 00mn, heure locale que la nouvelle a été annoncée.
Le remaniement dit technique, concerne huit postes. Quatre nouvelles personnalités font leur entrée dans ce gouvernement dont Samedi Nicaise Karnou un proche de l’ancien président Michel Djotodia qui prend en charge la Sécurité publique en remplacement du général Thierry Marie Métinkoué, la syndicaliste Odile Zitongo qui entre à la Fonction publique et, Laurent Clair Malepou aux Travaux publics.
La ministre de l’Education nationale Gisèle Bedan très contestée par les syndicats et ses proches collaborateurs, quitte le gouvernement et remplacée par l’ancien ministre de la Fonction publique Eloie Anguimaté, un Universitaire.
Une femme, Marie Noëlle Koyara, ancien ministre d’Etat à l’Equipement, est devenue pour la première fois depuis l’indépendance en 1960, ministre de la Défense en Centrafrique, à la faveur de ce remaniement technique du gouvernement Kamoun 2. Elle aura un dossier capital à gérer: la réforme des Forces armées centrafricaines (FACA) étant considérée comme un des points clé pour réussir à remettre sur le bon chemin un pays miné par les affrontements depuis 2013.
Ancienne fonctionnaire de la FAO au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire, Marie Noëlle Koyara a été successivement ministre sous François Bozizé, Michel Djotodia et Catherine Samba-Panza.
Le nouveau gouvernement garde toujours le même nombre de ministres que celui d’avant : 31. Quatre ministres sont limogés alors que quatre nouvelles personnalités font leur entrée. Quatre anciens ministres changent également de portefeuilles.
La présidente de la transition, Catherine Samba-Panza, avait demandé à son Premier ministre Kamoun un réaménagement technique du gouvernement lors du 1er Conseil des ministres de l’année 2015.
« J’avais dès le départ indiqué de manière claire que le travail de tous les membres du gouvernement sera évalué au bout de trois mois et que ceux qui n’auront pas démontré leur capacité de diriger un département ministériel seront remerciés », avait tenu à rappeler la présidente Catherine Samba-Panza à l’occasion de cette première séance du Conseil des ministres jeudi 15 janvier.
Catherine Samba-Panza a rappelé que, dans l’esprit du forum de Brazzaville, elle a veillé au respect du caractère inclusif de ce gouvernement, en y incluant les principales entités représentatives des Forces vives de notre pays et en mettant un accent sur l’équilibre régional.
C’est le troisième remaniement ministériel de Catherine Samba-Panza en un an.