Une employée de la Minusca de nationalité Kurde, membre de la section communication et nouvelles technologies de la Mission intégrée multidimensionnelle de stabilisation de la Centrafrique, Minusca a été enlevée ce mardi par des hommes armés aux environs de 7 heures (6 heures TU) dans le 8e arrondissement. L’otage onusien a été conduit à une destination inconnue.
Il s’agit d’une deuxième prise d’otage perpétrée en l’espace de deux jours dans la capitale centrafricaine, Bangui. Selon les témoignages, l’enlèvement de l’onusienne est intervenu au niveau du marché Combattant non loin de l’aéroport internationale Bangui-M’Poko.
D’après les informations recueilles, l’otage Kurde était à bord du bus de transport du personnel de la Minusca accompagné d’un de ses collaborateurs de nationalité ougandaise qui a réussi à s’échapper.
« Des hommes armés non identifiés ont enlevé mardi une femme travaillant pour la Minusca après avoir stoppé son véhicule. Une tentative de rapt similaire avait échoué un peu avant », a dit la Minusca dans un communiqué.
« La Minusca condamne fermement cet acte intolérable qui fait suite à l’enlèvement d’un religieux centrafricain et d’une travailleuse humanitaire française », a précisé le document.
La veille, le Quai d’Orsay avait condamné l’enlèvement dans le 4e arrondissement de deux humanitaires, dont une sexagénaire française (67 ans) travaillant pour l’ONG médicale Catholique, CODIS « contraire au droit humanitaire », et appelé ses responsables à libérer au plus tôt leur otage.
Les prises d’otages sont revendiqués ce mardi par les proches de Rodrigue Ngaïbona, alias général Andjilo arrêté samedi dernier par les Casques bleus dans le nord de la Centrafrique.
Un membre de la famille, sous le couvert de l’anonymat demande sa libération, « J’exige que le général Andjilo soit mis en liberté. A cette seule condition, nous allons libérer les otages qui sont avec nous ».
« Les otages sont bien traités sur le plan nutritionnel et humanitaire. Je ne vais donner le nombre des otages », a indiqué la même source.
« Je ne me retrouve pas dans ce qui s’est passé. Andjilo est un défenseur du peuple centrafricain. Tout ce qu’il fait concoure pour le bien être de la population », a-t-il conclu.
Jusqu’à présent, les otages sont toujours entre les mains des ravisseurs et les négociations sont en cours pour obtenir leur libération.
Par ailleurs, la coordination des Antibalaka transformé en parti politique annonce revoir sa position quant à sa participation aux travaux de la commission préparatoire du Forum de Bangui. Dans un communiqué de presse publié ce mardi à Bangui, la coordination estime qu’il s’agit des dispositions teintées de provocations mises en place par les forces onusiennes pour torpiller les efforts que déploient les bonnes volontés pour ramener la paix en république Centrafricaine.
Le Parti centrafricain pour l’unité et la démocratie (PCUD), ex-Antibalaka prend à témoin l’opinion nationale et internationale au regard des conséquences qui pourraient advenir suite à l’arrestation de Rodrigue Ngaïbona, alias général Andjilo.
Le parti appelle la population centrafricaine au calme et demande aux ex-Antibalaka de bannir la violence et d’attendre la suite des événements.