Le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, commandant Armel Mingatoloum Sayo, a été enlevé dimanche 25 janvier à Bangui par des hommes armés assimilés à des Antibalaka. « Oui, mon mari est effectivement enlevé au quartier Galabadja dans le 8e arrondissement. C’était ce matin aux environs de 09h alors qu’il se trouvait au volant de sa voiture de commandement. Nous étions trois dans le véhicule en train de rentrer de l’église. Les ravisseurs sont arrivés à bord d’un taxi non numéroté ni immatriculé », a expliqué son épouse Nicaise Danielle Sayo.
« Ils lui ont instruit de s’arrêter. Ce qui fut fait. Ayant résisté d’obtempérer à leur ordre de descendre, ils ont ouvert des rafales pour le contraindre. Ils l’ont tiré de force de son véhicule pour le mettre dans leur voiture et partir avec lui à destination de Boy-Rabe, leur fief », a-t-elle poursuivi, fondant en larmes.
Les ravisseurs ont emporté le sac-à-main de la femme, deux téléphones portables dont celui du ministre.
« Nous exigeons sa libération car, c’est quelqu’un qui n’a de compte à rendre à personne », a souhaité Mme Sayo.
Après le rapt, l’épouse du ministre s’est rendue à la base des forces européennes Eufor-RCA sise à la Cité Ucatex non loin du lieu du rapt pour rendre compte des faits et solliciter leur implication.
Commandant Armel Mingatoloum Sayo est le chef du mouvement politico-armé Révolution Justice (RJ), groupe signataire de l’Accord de Brazzaville au même titre que le mouvement Antibalaka.
Le rapt de ce membre du gouvernement intervient 48 heures après la libération de deux otages humanitaires dont la française de 67 ans Claudia Priest qui regagne son pays d’origine ce dimanche.