Les hommes armés de Révolution Justice (R.J) sont montés au créneau ce mardi pour dénoncer le kidnapping de leur leader, Armel Mingatoloum Sayo, ministre de la Jeunesse et des Sports. Les combattants exigent purement et simplement la libération de leur chef de fil. « Nous demandons à l’opinion internationale et au gouvernement que nous voulons sa libération dans l’immédiat », a sommé le chef d’état-major de R.J joint au téléphone depuis Paoua dans l’Ouham Péndé.
« Il était arrêté depuis dimanche alors qu’il travaille pour le pays. C’est ça qui nous a choqué le cœur. Il est fils de ce pays, pourquoi l’arrêter et l’amener dans une direction inconnue ? », s’est interrogé la même source.
Lundi, le ministre de la Sécurité Publique, Nicaise Samedi Karnou a déclaré que les agitations, ayant abouti à des actes de kidnapping, ont été orchestrées et pilotées depuis Naïrobi au Kenya. Ces actes ont pour but de bloquer l’effort du retour à la normale.
« Selon les informations concordantes en possession du gouvernement, notamment les échanges et relevés téléphoniques, il ressort clairement que ce groupe terroriste est agité de l’extérieur depuis Naïrobi dans le dessein de saper le processus de retour à la paix et la concorde sociale. Il s’agit aussi d’empêcher par tout moyen la concertation de la base pour pouvoir empêcher le peuple centrafricain de trouver des solutions à sa souffrance », a expliqué Nicaise Samedi Karnou.
« Le gouvernement communique ce qui suit : les violences et les menaces contre le peuple centrafricain et ses dirigeants ne resteront pas impunies », a martelé le membre du gouvernement.
L’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), l’aile ex-Séléka sous le commandement du général Ali Ndarass basé à Bambari, a également condamné cet enlèvement.
« L’UPC dénonce l’acte crapuleux et terroriste perpétré par les Antibalaka au vu et au su de la communauté nationale et internationale. Il souligne l’incapacité du gouvernement de protéger ses propres membres. Nous condamnons l’enlèvement du commandant Armel Sayo », a déclaré le porte parole de l’UPC, Amhat Nedjad Ibrahim, joint au téléphone lundi.
Le groupe politico-militaire a appelé à la libération sans conditions du membre du gouvernement. « Nous demandons la libération immédiate de ce ministre. Nous demandons aussi au gouvernement central de déployer les moyens possibles y compris le soutien de la communauté internationale pour que ce monsieur soit libéré dans un bref délai », a-t-il exigé.
Le rapt du ministre de la Jeunesse et des Sports, Armel Mingatoloum Sayo a aussi été dénoncé par le Parti centrafricain pour l’Unité et le Développement, (PCUD), l’ex mouvement Antibalaka. L’ancienne coordination des Antibalaka s’est désengagée cet acte.
Armel Mingatoloum Sayo a été enlevé par des présumés Antibalaka alors qu’il rentrait du culte dimanche avec sa famille. Il s’est passé 72 heures aujourd’hui, aucune information sur le lieu de sa détention, de ses ravisseurs et de leurs revendications n’est connue.