Les consultations à la base ont été un véritable succès dans le Bamingui Bangoran (nord de la Centrafrique). La réussite de cette activité a été présentée ce mercredi au cours d’une conférence de presse animée par les membres de la délégation en mission dans cette préfecture.
Le ministre résidant du Bamingui Bangoro et chef de la mission, Abdalah Kadre, se réjouit de l’atteinte des objectifs fixés.
« Je peux vous dire qu’initialement les consultations à la base devaient se tenir dans les sous-préfectures de Ndélé et Bamingui. Lorsque nous sommes arrivés sur le terrain, nous avons adopté une stratégie de proximité. Nous avons travaillé à Bamingui, à Ndélé et dans les deux gros villages Kotissako et Ndolokpata. Les objectifs sont atteints », s’est félicité le ministre Abdalah Kadre.
« Je pense que nous avons obtenu toutes les informations nécessaires qui ont été confinées dans le rapport élaboré. La principale préoccupation des populations, c’est la paix. Et pour qu’il y’ ait la paix, il faut qu’il y’ ait désarmement, démobilisation, réinsertion et rapatriement (DDRR) », a souligné le membre du gouvernement.
Le Haut représentant de la France en République Centrafricaine, Charles Malinas, et le commandant de la force française Sangaris, le général Eric Bellot des Minières ont pris part à la conférence de presse.
Par ailleurs à Bambari, chef lieu de la Ouaka au centre-est de la Centrafrique, les non musulmans réclament le retour des facilitateurs pour les consultations à la base. La communauté non musulmane a marché ce mercredi pour exiger la tenue des consultations populaires. Les marcheurs ont remis un mémorandum au chef de bureau local de la Mission onusienne en Centrafrique, Minusca.
« Nous avons organisé une marche de soutien pour solliciter le retour des facilitateurs pour les consultations à la base en vue des préparatifs du forum national. Souvenez-vous que les musulmans avaient opposé un refus catégorique à la mission empêchant ainsi la tenue des consultations à la base le mois dernier », a indiqué, sous couvert de l’anonymat, l’un des organisateurs de la marche.
Dépêchée vers la fin du mois de janvier à Bambari, la mission avait été empêchée de rentrer dans la ville par la communauté musulmane.