La plupart des activités scolaires sont toujours paralysées à Bangui suite à la grève observée par les enseignants du fondamental 1 et 2 depuis le 29 janvier dernier. Ils demandent le paiement de trois mois d’arriérés de salaires.
RNL a constaté qu’aux Lycées des Martyrs et Marie Jeanne Caron, les portes des classes sont ouvertes, mais les élèves et les enseignants sont absents. Seulement quelques enseignants vacataires se sont présentés, mais ne dispensent pas les cours. Même constat au Lycée de Miskine où les portes sont hermétiquement fermées. La cour de l’établissement est vide. Du côté du Lycée technique les élèves se comptent au bout du doigt.
Les élèves revendiquent le droit à l’éducation. Ils réclament une entente rapide entre le gouvernement et les syndicats des enseignants.
« Nous sommes abandonnés à notre triste sort. Il n’y a pas de cours dans les établissements scolaires. Nous élèves du public et du privé, demandons au gouvernement de s’asseoir autour de la table avec le syndicat pour discuter et trouver un compromis afin de nous faciliter les cours », a expliqué le secrétaire général de l’Union scolaire de Centrafrique, Steve Béndoloum-Bambou.
Le ministre de l’Éducation nationale, Éloie Anguimaté, a reconnu la légitimité de ces revendications. Il s’est engagé à mettre un terme à ce mouvement de mécontentement qui prive les enfants de leur droit à l’Éducation.
« C’est une demande légitime », a admis le chef du département de l’Éducation nationale. « Nos enfants se sont rendus compte que la crise déclenchée par la grève des enseignants risquait de compromettre leur année académique, ils ont poussé un cri en direction des responsables pour que nous comprenions que nous ne pouvons pas nous amuser à hypothéquer leur avenir », a souligné le ministre.
« Je leur ai proposé deux choses. D’abord un engagement de pouvoir travailler à l’amélioration du système éducatif. Le deuxième engagement que j’ai pris, c’est de leur dire que je ferai tout pour que l’année scolaire soit sauvée », a rassuré Eloie Anguimaté dans une interview accordée mercredi à RNL.
De son côté l’Association des parents d’élèves de Centrafrique (APEC) soutient les revendications des élèves. Elles sont tout à fait légitimes selon le président de l’APEC, Africain Kazangba. « Les enfants ont demandé leur droit à l’éducation. Ils doivent retourner à l’école, continuer comme tout autre en respectant le programme académique de l’année 2014-2015 », a-t-il déclaré sur RNL.
Photo: Eloie Anguimaté, ministre de l’Éducation nationale