Bangui : un réseau de malfrats démantelé dans le 8e arrondissement

Bangui : un réseau de malfrats démantelé dans le 8e arrondissement

Des miliciens Antibalaka œuvrant dans le 8e arrondissement de Bangui ont appréhendé ce vendredi matin, deux hommes présentés comme les cerveaux des actes de braquages dans le secteur.

Selon les éléments du groupe qui a mené l’opération ayant conduit à l’arrestation des présumés malfrats, les deux hommes font partie intégrante d’un réseau, piloté par un haut cadre de la présidence de la République, et spécialisé dans la vente des véhicules volés.

Selon les miliciens qui ont mené l’opération de démantèlement, cette chaîne de malfrats est à l’origine de nombreux enlèvements dans les quartiers nord de Bangui de véhicules appartenant à des institutions nationales,  internationales, des organisations non gouvernementales nationales et internationales, mais également des particuliers. 

« C’est depuis longtemps que nous cherchons à arrêter ces hommes. Nous avons accepté de jouer leur jeu afin qu’ils viennent vers nous. Ils ont confirmé que c’est un directeur au niveau de la présidence qui les envoie. Nous avons proposé un chèque de 2 millions de francs CFA pour un achat de véhicule. Ils ont exigé dans un premier temps l’argent, ce que nous avons refusé exigeant d’abord de voir le véhicule afin de leur remettre l’argent. C’est pour cela que ces hommes sont ici », explique l’un des responsables des Antibalaka sous couvert de l’anonymat.

Mais les deux personnes appréhendées, Yvon Makanda et Charles Loudégué, qui se présentent comme étant des officiers des Forces armées centrafricaines (FACA), infirment cette accusation.

« C’est une autorité qui nous a mandaté de lui chercher un véhicule d’occasion pour qu’il achète afin de l’utiliser. Nous suivons les démarches depuis deux semaines. Nous avons été informés d’une voiture occasionnée ici. A notre arrivée, nous sommes pris à partie », indique l’un des présumés.

« Nous n’avons jamais fait ce genre de chose. Je reconnais ne jamais acheter de véhicules dans ma vie et je ne suis pas démarcheur », a-t-il ajouté.

Le cadre de la présidence de la République mis en cause dans cette affaire serait le Directeur des services de la documentation. Il n’a pas encore commenté l’information.

En attendant l’ouverture d’une enquête afin d’établir les responsabilités sur cette affaire, les deux hommes ont été remis aux Forces onusiennes, arrivées sur les lieux.

La traque aux bandits qui est lancée, fait suite à une vaste campagne de sensibilisation menée par Gertrude Sakanga Oaudos, pacificatrice nationale auprès des miliciens Antibalaka.