Les préparatifs des élections groupées de 2011 étaient au centre d’une réunion, présidée le 19 octobre 2010 par le président centrafricain François Bozizé au palais de la renaissance à Bangui.
Une réunion qui a regroupé, toutes les couches sociopolitiques ainsi que les représentations des institutions internationales présentes en Centrafrique.
Deux points importants ont été au centre des débats de cette réunion. Il s’agit premièrement d’une communication à l’endroit du peuple centrafricain et de la communauté internationale ; ensuite, les préparatifs des élections de 2011.
Dans le point qui concerne la communication, le président centrafricain a fait le bilan des travaux entrepris depuis le 15 mars 2003, date de son arrivée au pouvoir par un coup d’Etat renversant Ange Félix Patassé jusqu’à ce jour.
Il a ainsi demandé aux centrafricains de se conduire dans la même direction en parlant le même language.
Le point qui a longuement fait l’objet d’un débat ouvert est la question du préparatif des élections groupées de janvier 2011.
François Bozizé a ouvertement demandé et ce respectivement, au Ministre de l’Administration du territoire, à la présidente du comité de pilotage du DDR (Désarmement, démobilisation et réinsertion) des ex-rebelles, au ministre délégué au DDR au président de la CEI (Commission électorale Indépendante), au représentant du PNUD (Programme des Nations Unies pour le développement) et enfin à celui de l’Union Européenne de lui faire le point sur l’avancée du processus électoral et le programme DDR.
La principale question du président centrafricain est de savoir si les élections se tiendront effectivement le 23 janvier 2011. Cependant à entendre l’intervention des uns et des autres, le doute plane encore sur la tenue effective de ces élections le 23 janvier 2011. Chose que le président n’a pas appréciée du tout.
Il tient à tenir coûte que coûte les élections à la date du 23 janvier 2011. Le président du conseil national de la jeunesse centrafricaine Christian Guénébème à lui aussi, affirmé que la jeunesse est fatigué du report des élections. La date prévue doit nécessairement être respectée. La jeunesse en a mare selon ces mots.
Le débat étant chaud, tout est retombé sur la Commission Electorale Indépendante qui a mal travaillé selon les termes de François Bozizé. Il a souligné que le Gabon a organisé les élections en trois mois. Mais en une année, la Centrafrique est incapable d’organiser des élections.
Autres points très importants dans cette réunion sont les questions suivantes : quel type de carte d’électeur sera utilisé pour les votes ? La carte manuelle ou informatisée ? Pourquoi un mois pour le dépôt de candidature ?
Sur ces points, le président François Bozizé a interpellé le Président de la CEI afin de prendre ses responsabilités. Finalement, la réponse retenue est « élection avec carte manuelle ».
Au finish, François BOZIZE a exhorté la CEI à se ressaisir pour prendre à bras le corps la responsabilité qui lui a été confiée par la Nation Centrafricaine. Il a aussi demandé à la communauté internationale « de ne plus se laisser distraire et de mettre la main à la pâte afin de remettre le processus électoral sur les rails ».
Mais il faut signaler qu’au cours de cette réunion, Joseph Bendounga, président du Mouvement Démocratique pour la Renaissance et l’Evolution de Centrafrique (MDREC) a été expulsé de la salle par les éléments de la sécurité présidentielle sur instruction du président. Il s’est pris ouvertement au président centrafricain sans demander la parole au protocole.