Le Rassemblement pour le Renouveau de Centrafrique (RPRC), une des factions de l’ancienne rébellion de la Séléka, exige du Comité technique d’organisation du Forum national de Bangui, la révision en hausse de la liste de leurs représentants devant prendre part au Forum inter-centrafricain de Bangui. Le RPRC trouve insignifiant le quota de trente participants sur l’ensemble des 680 accordé aux groupes armés, ex-Séléka et Antibalaka.Toutefois, le RPRC se dit partant pour le Forum national prévu du 27 avril au 4 mai 2015.
« Nous nous sommes lancés dans la recherche de la paix depuis Libreville et Brazzaville. Je suis parmi ceux qui cherchent la paix » a affirmé Abdoulaye Issène, vice-président du RPRC, lors d’une interview exclusive accordée ce samedi à RNL
Le vice-président de ce mouvement armé, l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdoulaye Issène, en appelle à la sagesse dudit comité. Il demande un quota de cinquante participants ex-Séléka et Antibalaka, qui selon lui sont les principaux acteurs de la crise centrafricaine.
« Nous ne sommes pas d’accord, nous, les groupes armés. Nous nous sommes entendus et nous demandons 25 ex-Séléka et 25 Antibalaka. (…) C’est inacceptable. On ne peut pas accepter que parmi 680 participants, qu’on prenne 15 ex- Séléka et 15 Antibalaka pour participer au Forum de Bangui. Les acteurs ne sont pas à Bangui, ils sont dans les préfectures du pays. (…) Il faut dialoguer avec les acteurs qui créent l’insécurité », a-t-il martelé.
Abdoulaye Issène souligne également la faible représentativité de la communauté musulmane dans le presidium du Forum de Bangui et salue l’accord de Nairobi. « C’est un accord de principe et ils ont reconnu le pouvoir de transition. Il faut l’applaudir. (…) S’ils sont d’accord de participer au Forum [Ndlr : Michel Djotodia et François Bozizé], c’est salutaire », a ajouté le vice-président du RPRC.
S’agissant des élections, Abdoulaye Issène estime qu’il est encore trop tôt d’en parler. La question, pour lui, sera débattue pendant le dialogue inter-centrafricain de Bangui. « On ne peut pas parler d’élections aujourd’hui. C’est au final de ce Forum que nous allons signer l’accord politique qui va déterminer les conditions d’aller aux élections. Il ne faut pas se précipiter », a-t-il averti.
Par ailleurs, le vice-président du RPRC n’a pas perdu de vue la grève des policiers qui perdure depuis le 11 avril dernier. Il invite les autorités de la transition à entreprendre des négociations avec les grévistes en vue de mettre fin à ce mouvement de mécontentement qui paralyse le fonctionnement de la Police nationale.
« Il ne peut pas avoir de manifestation sans raison. Si les policiers sont mécontents certainement, ils réclament quelque chose. C’est inacceptable qu’une police nationale se manifeste et une semaine après, on ne trouve pas de solutions. Le gouvernement n’entame pas de négociations ni de pourparler avec les policiers. Le gouvernement doit prendre ses responsabilités », a conclu Abdoulaye Issène.