Une vingtaine de médecins centrafricains sont formés sur les directives de prise en charge des problèmes de santé mentale. Une formation initiée par le ministère de la Santé publique avec l’appui de l’OMS.
Pour l’expert et consultant international, Docteur Michel Dzalamou, cette formation est d’une importance particulière, « A l’heure actuelle où nous vivons des conflits en Centrafrique, avec l’appui de l’OMS, le gouvernement a pensé qu’il fallait développer ces types de formation en santé mentale et soutien psychosocial pour l’intégrer dans les services des soins généraux dans les hôpitaux. Désormais, la prise en charge des patients tiendra compte non seulement de la souffrance physique mais aussi de la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. C’est donc une prise en charge globale ».
Docteur Michel Dzalamou précise par ailleurs que : « Généralement, quand un patient arrive à l’hôpital, on ne regarde que le corps malade. Désormais, avec cette formation, les médecins formés seront capables d’intégrer le soutien psychosocial dans leur diagnostic des problèmes de santé mentale. En un mot, une pratique de la médecine véritablement humaine ».
Pour Docteur Caleb Ketté, coordonnateur dudit atelier, avec la crise qu’à connue la RCA, les capacités d’accueil au niveau du service psychiatrique de l’hôpital général de Bangui sont limitées. « De tout temps, on a constaté que si des compatriotes sont victimes des problèmes de santé mentale, c’est uniquement vers le centre psychiatrique de l’hôpital général qu’ils sont conduits. Aujourd’hui avec la crise qu’à connue notre pays, on enregistre plusieurs cas de victimes de cette maladie. Et le service psychiatrique de l’hôpital général est aujourd’hui submergé, d’où cette formation initiée par le gouvernement avec l’appui de l’OMS pour désengorger ledit centre ».
A cet effet, explique Docteur Caleb Ketté, il était opportun de faire appel à d’autres compétences disponibles dans les formations sanitaires. « Ce sont les médecins des formations sanitaires de Bangui, Bimbo et Bégoua qui ont été formés sur les techniques de prise en charge en santé mentale et soutien psychosocial afin qu’ils puissent être en mesure, chacun dans son centre de prendre en charge nos frères et sœurs qui sont victimes des problèmes de santé mentale ».