Le système d’escorte des convois à destination de Garoua-boulaï (ville frontalière de la Centrafrique) pose problème. C’est une plainte exprimée ce samedi par les transporteurs de la route nationale n°1. Ces transporteurs dénoncent les dérapages enregistrés dans le système d’escorte mis en place par les éléments bangladais de la MINUSCA.
Selon ces derniers, le système d’escorte est inefficace et est à la base d’un certain nombre de manquements. Lesquels, selon eux, occasionnent le plus souvent sur l’axe Bangui-Garoua-Mboulaï, des actes d’agressions à leur endroit mais aussi et surtout des scènes de pillages des produits des commerçants par des villageois mal intentionnés.
Abdoulaye Seye, délégué national de l’Union Syndicale des Conducteurs de Centrafrique pense pour sa part que » souvent quand des véhicules tombent en panne, le contingent bangladais de la Minusca qui assure l’escorte des convois donne aux chauffeurs des véhicules seulement 5 minutes pour les réparations. Dépassé les 5 minutes, ils abandonnent le véhicule et s’en vont alors que cela n’est pas normal « .
Il précise par ailleurs que ce problème aurait pu être réglé il y a bien longtemps. » C’est depuis quelque temps que les transporteurs se plaignent. Avant, on n’avait pas ces problèmes avec les contingents burundais, gabonais, rwandais qui assuraient l’escorte des convois. Mais avec l’actuel contingent, on enregistre autant de dérapages « .
Pour Wilfrid Dimanche Nguissimalé, président de l’Union Syndicale des conducteurs de Centrafrique, ce mécontentement général des transporteurs et commerçants fait suite aux multiples manquements constatés. » Il y a des petits désagréments dans le système d’escorte et concernent surtout la sécurisation des convois. Nous leur avions fait part mais ils n’ont jamais chercher à le solutionner « .
Même situation au niveau du PK 12 juste à l’entrée de la Capitale. » Au niveau du PK 12, il y a des sévices qui s’y passent et les chauffeurs sont souvent abandonnés à leur merci » a signalé Wilfrid Dimanche Nguissimalé qui plaide également pour une amélioration de la situation. « Il faut que cette situation soit améliorée au plus vite pour la libre circulation des personnes et de leurs biens sur cet axe principal pour l’économie de la République Centrafricaine », a-t-il conclu.
Du côté de la MINUSCA, il n’y a pas encore eu de réaction officielle par rapport à cette situation. Toutefois, une source proche du service d’escorte de l’institution onusienne a reconnu les faits reprochés aux éléments bangladais de l’escorte.
Selon cette source, « c’est l’effectif réduit des éléments qui ne permet pas une bonne couverture tout au long du trajet ».
Afin d’y trouver un palliatif, une réunion a regroupé ce samedi, 6 juin 2015, les responsables d’escorte de la MINUSCA et l’Union Syndicale des Conducteurs de Centrafrique.