Le ministre de l’Éducation nationale, Eloie Anguimaté, a annoncé ce lundi 08 juin 2015 que les examens de fin d’année se tiendront dans les délais fixés sur toute l’étendue du territoire national. Cette annonce a été faite au cours d’une rencontre avec la presse centrafricaine dans la salle de réunion dudit ministère avec pour objet, la tenue des examens de fin d’année en Centrafrique.
Entre autres situations dénoncées par Eloie Anguimaté au cours de cette rencontre, « la corruption, les tentatives de corruption de la part des parents d’élèves, les fuites des sujets d’examens… ». Il entend ainsi mettre à contribution, les médias nationaux pour la réussite de ces examens qui, le plus souvent, sont entachés d’irrégularités.
« (…) Rien ne nous empêche aujourd’hui de penser avec sérénité que les examens de fin d’année pourront avoir lieu. Je l’ai annoncé, il n’y aura pas deux examens, tous nos efforts doivent aujourd’hui converger vers l’organisation d’un examen unique », a déclaré le ministre de l’Éducation nationale.
Il précise par ailleurs que, « plus de 60% des établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire fonctionnent et le taux de scolarité des enfants, même dans les régions supposées difficiles (Nana Gribizi, Bamingui-Bangoran, Vakaga, Haute-Kotto, Ouaka et Kémo), a augmenté », ce qui, selon lui, « est un bon signe ».
Parlant de la corruption pendant le déroulement des différents examens, Eloie Anguimaté explique qu’au-delà du diplôme, il faut y mettre du contenu. « On pense qu’avec l’enveloppe, on peut tout avoir. Vous pouvez avoir tous les diplômes du monde mais ceux-ci n’auront pas de signification s’ils n’ont pas de contenu. Il nous faut relever le niveau de nos enseignants. Nous allons vers les examens, il faut qu’on aide notre pays ».
Face à cette situation, le ministre Eloie Anguimaté plaide pour un changement de comportement. Il demande ainsi aux parents d’élèves et enseignants « d’adopter un comportement responsable, car le devenir des enfants centrafricains y dépend ».
Il s’est également préoccupé de la situation des enseignants et autres contractuels qui, jusque là, n’ont pas regagné leurs postes à l’intérieur du pays. Face à ceux-là, a-t-il martelé, des « mesures sont en train d’être prises ».