Les Antibalaka de Pk12 à la sortie nord de Bangui décident d’enterrer la hache de guerre et de tourner la page sombre de leur histoire. Ils s’accordent à reprendre la vie active et se sont organisés en association dénommée : »Association jeunesse de Pk12 débout ».
La structure est présentée ce mardi 30 juin, au cours d’une rencontre tripartite qui a réuni à la Mairie de Bégoua (Ombella M’Poko), les Antibalaka, les autorités locales et le coordonnateur de l’Organisation non gouvernementale OXFAM. L’ONG OXFAM qui a honoré l’appel de l’ »Association jeunesse de Pk12 débout », exige plus de dispositifs sécuritaires avant son intervention dans la zone.
Plus de 200 miliciens Antibalaka du secteur Pk12 font partie de cette association. Leur objectif, mettre fin aux exactions et actes de banditisme dont ils sont souvent l’objet. Ils optent désormais pour l’exercice de petits-métiers en vue d’apporter leur contribution au processus de rétablissement de la paix et de la cohésion sociale.
« Nous avons trop de problèmes au Pk12. Tout le monde a peur, les chauffeurs, les autorités et autres. C’est ainsi que nous voulons nous mettre debout pour dissiper cette peur », a expliqué Placide Ghislain Onissé Zangowane, membre de cette association.
La fondatrice de l’ »Association jeunesse de Pk12 débout », Rosalie Yonaba Bernier, appelle les organisations non gouvernementales et les organismes internationaux œuvrant dans le pays à appuyer cette initiative.
« Pour l’instant, nous n’avons pas de partenaires. Je souhaite que le Gouvernement centrafricain s’en mêle. C’est vraiment un grave problème si Bégoua ne s’en sort pas. C’est l’entrée et la sortie de Bangui, il faut la sécuriser », a expliqué la fondatrice de cette Association.
Le maire de la commune de Bégoua, Odette Ndombolo, qui souhaite voir se pérenniser l’association, encourage les miliciens au respect de leurs propres engagements.
« Ils se sont engagés, il leur appartient de prendre cet engagement en main. Je les exhorte à continuer sur cette voie », a-t-elle lancé.
Au sortir du forum inter-centrafricain, les groupes armés ont pris l’engagement de s’inscrire dans la dynamique de cohésion sociale et de renoncer à la lutte armée. Le groupe Antibalaka – partie prenante du processus – s’est aussi engagé à contribuer au retour de la paix dans le pays.