Le caporal chef des Forces armées centrafricaines (FACA), Guy Mazimbélé, autoproclamé général Maz du mouvement Antibalaka et habitant Boy Rabe dans le 4e arrondissement de Bangui a déposé mercredi six armes de petit calibre et une arme lourde. Il a publiquement renoncé à la lutte armée et aux actes de banditisme tout en mettant en garde les contrevenants à la règle.
« Aujourd’hui, moi Mazimbélé qui suis qualifié de voleur par tous, je mets fin aux actes de banditisme. Vous aussi [Ndlr : les autres Antibalaka], abandonnez ces actes », a-t-il mis en garde.
L’ex milicien a remis de manière symbolique ses armes au ministre d’État à la Défense nationale Marie Noëlle Koyara. La cérémonie s’est déroulé en présence de l’Archevêque de Bangui, monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga.
« Prenons notre destin outre que le désordre, nous allons être fiers de faire le témoignage un jour », a martelé l’initiateur de cette rencontre, Bienvenu Paradis Gbadora.
La jeunesse du 4e arrondissement entend ainsi tourner la page sombre de son histoire. Une campagne de sensibilisation et de pacification dudit arrondissement est lancée dans ce sens mercredi après midi à l’école Ndrès 1 sur l’initiative du collectif des jeunes leaders centrafricains. L’événement était riche en couleur et plein d’émotion.
Bienvenu Paradis Gbadora explique qu’il n’a servi que de relais, « Ce dernier[Ndlr :Mazimbélé] m’a demandé en tant que grand frère d’organiser cette manifestation pour qu’il puisse renoncer à ses désordres en présence des autorités et en profiter pour déposer les armes ».
L’Archevêque de Bangui, Monseigneur Dieudonné Nzapalaïnga, présent sur les lieux de la cérémonie s’en est réjouit. « Je souhaite que Mazimbélé devienne un exemple positif pour que les enfants déposent les armes et se retrouver face à face pour dialoguer, décider de construire ce quartier, il n’y a pas d’autres alternatives », a indiqué le prélat.
Selon le ministre d’Etat chargée de la Défense nationale, Marie Noëlle Koyara, l’initiative est encourageante et pourrait favoriser le retour de la sécurité dans le secteur.
Depuis le déclenchement de la crise le 10 décembre 2012, c’est une première pour un ministre de la Défense de présider une telle rencontre dans le quartier de Boy-Rabe.