A une semaine de la clôture de l’enrôlement électoral, environ 105.000 personnes âgées de 18 ans révolus sur au moins 300.000 se sont déjà faites recenser à Bangui pour les prochaines consultations populaires en République Centrafricaine. Le chiffre a été rendu public le 10 juillet par le rapporteur général de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), Marie Madeleine Nkouet Hoornaert, lors d’un point de presse relatif au bilan à mi-parcours des opérations d’enrôlement des électeurs.
Un résultat plus ou moins satisfaisant selon l’ANE. « Au 9 juillet, 102.778 personnes sont inscrites sur une population électorale d’à peu prêt 300.000 habitants », a expliqué Marie Madeleine Nkouet Hoornaert. L’estimation est faite selon le rapporteur général de l’ANE, à partir de la population électorale de 2011 majorée de 10 %.
« Au début des activités, 79 centres d’inscription avec 237 agents électoraux étaient mis en place. Compte tenu de la longueur de la file d’attente et du besoin d’augmentation des centres d’enregistrement, une deuxième équipe de 237 agents électoraux a été constituée et mise en place », a-t-elle annoncé.
Lancées le 29 juin dernier à Bangui, les opérations d’enrôlement ont suscité peu d’engouement de la part de certains citoyens centrafricains. L’ANE a donc changé de stratégies pour impliquer différents acteurs du processus. Le recensement électoral prendra fin le 18 juillet prochain pour Bangui.
Le DDR avant les élections selon l’UDPP
« Le Désarmement-Démobilisation et Réinsertion (DDR), devrait constitué la première condition sécuritaire pour aller à des élections libres, crédibles et transparentes en République Centrafricaine », a déclaré Maïtar Djim-Harem, président exécutif du parti politique Union Démocratique pour le Progrès du Peuple (UDPP), lors de la conférence de presse animée ce vendredi à Bangui.
« N’importe qui peut dire que sans le désarmement on ne peut pas aller aux élections. Il faut que la sécurité des candidats puisse être assurée, que l’électeur qui va se rendre aux urnes y aille en toute quiétude », a martelé Maïtar Djim-Harem.
« Pour mon parti, le DDR constitue un préalable catégorique car sans cela nous allons vers d’autres tempêtes après les élections avec des contestations armées et non démocratiques », a-t-il ajouté.
Le leader de l’UDPP fait observer que le programme pré-DDRR (Désarmement-Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement) prôné par la Mission des Nations Unies, Minusca est vide de sens.
L’URCA en avant pour les élections
Le parti de »l’Union pour le Renouveau Centrafricain » (URCA) d’Anicet Georges Doléguélé, après 18 mois d’existence, se prépare pour les prochaines élections en République Centrafricaine. Ce parti a organisé du 8 au 11 juillet son premier congrès ordinaire.
Les congressistes se sont fixés des objectifs spécifiques à atteindre dont les tactiques à mettre en place pour la présidentielle et les législatives ce que confirme le président de l’URCA, « C’est peaufiner notre stratégie pour les élections présidentielle et législatives mais aussi désigner le candidat à l’élection présidentielle ».
Le congrès vise également à « faire le bilan des 18 mois de fonctionnement », et à élire les « membres de la direction du parti ».
Entre autres modules développés au cours de cette rencontre : le rôle d’un militant dans le processus électoral, de la campagne , au centre de dépouillement.