Le FDPC dément être à l’origine des rapts sur l’axe Bouar-Garoua-Mboulaï

Le FDPC dément être à l’origine des rapts sur l’axe Bouar-Garoua-Mboulaï

Le Front Démocratique du Peuple Centrafricain (FDPC), de Martin Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine dément être à l’origine des exactions qui se mènent ces derniers temps sur le tronçon Bouar-Garoua-Mboulaï. Un « lieutenant » de ce mouvement armé, joint par Radio Ndeke Luka ce 21 juillet 2015 réfute les accusations portées à leur endroit.

Démenti

«  Nous appartenons au FDPC du général de division Abdoulaye Miskine. Nous nous trouvons sur l’axe Bouar Garoua-Mboulaï. Sur ce tronçon, on y retrouve d’autres groupes armés qui commettent autant d’exactions qui sont attribuées par le gouvernement aux éléments du FDPC alors que beaucoup savent que  nous sommes un groupe politico-militaire clairement identifié », a déclaré le lieutenant Dieudonné Béoroféï du FDPC.

Ce dernier renvoie la balle dans le camp du gouvernement et s’interroge : «  est-ce que le gouvernement centrafricain a cherché à désarmer les rebelles aussi bien de la Seleka que des Anti balaka qui, depuis lors, continuent de faire usage de leurs armes sur toute l’étendue du territoire centrafricain ? ».

Ce mardi, 21 juillet, un véhicule en provenance de Bouar pour Béloko à la frontière du Cameroun a été attaqué par une bande armée. Le 19 juillet déjà, le Sous-préfet et le Maire de la ville de Baboua puis un pasteur ont été enlevés par des bandits armés assimilés aux éléments du FDPC.

Trait d’union, moyens de pression

Le pasteur qui a été enlevé le même jour que les responsables de la Sous-préfecture de Baboua est aujourd’hui utilisé comme le « trait d’union » entre les populations de Baboua et les ravisseurs.  Tandis que les autorités locales de la ville de Baboua sont encore aux mains des ravisseurs, ils sont utilisés par ceux-ci comme un « moyen de pression » sur les autorités centrafricaines qu’ils invitent à satisfaire leurs revendications qu’ils auraient fait remettre aux autorités locales de Baboua pour les autorités de la transition via le ministre résident de la Nana-Mambéré.

A propos de ces multiples rapts,  le gouvernement centrafricain a, ce lundi, 20 juillet 2015 condamné l’acte avant de mettre en garde les assaillants. L’OCDH par la voix de Me Mathias Barthélemy Morouba, a pour sa part demandé aux forces internationales de s’assumer en assurant la sécurité des Centrafricains qui empruntent cet axe. Les forces de la Minusca, précise Mathias Barthélemy Morouba ont – au travers des différentes résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU – la charge de la protection civile dans le pays.

Selon les informations recueillies auprès des populations de Baboua, il en ressort que l’axe Bouar-Garoua-Mboulaï est aujourd’hui devenu très dangereux à cause des hommes armés qui y sévissent sans craintes. Lesquels ne cessent de rendre la vie difficile aux usagers de ce tronçon qui relie la République Centrafricaine au Cameroun. Sachant que la RCA – pays sans littoral dépend principalement du Cameroun pour son approvisionnement.