La Convention Républicaine pour le Progrès Social (CRPS) de Maître Nicolas Tiangaye, avocat et homme politique centrafricain, met en garde ce vendredi contre une nouvelle crise cette fois institutionnelle en République Centrafricaine. Le parti s’inquiète des divergences entre le Conseil National de Transition, CNT (le parlement provisoire) et la Cour constitutionnelle de transition (CCT) au sujet du vote des réfugiés.
Me Nicolas Tiangaye estime que la décision de la CCT contredit la position du CNT et constitue de ce fait un jeu de ping-pong entre les deux institutions étatiques. « Je pense que je n’aurais pas à commenter cette décision, je vais simplement faire un constat. Le constat est que le CNT avait rejeté le projet relatif au vote des réfugiés et la Cour constitutionnelle de transition a décidé à nouveau que les réfugiés ont le droit de vote et a demandé que cette question soit examinée à nouveau par le CNT. Il est évident que si chacune de ces institutions campent sur ces positions, nous allons rentrer dans une crise institutionnelle. Ma crainte, c’est que nous risquons d’aller vers une crise institutionnelle parce qu’il n’y a pas de consensus sur la question au niveau des forces politiques et sociales », a fait savoir Me Nicolas Tiangaye.
L’avocat et homme politique propose que la question du vote des réfugiés puisse faire l’objet d’une entente de toute la classe politique, réunie autour de la table.
« Ce que nous devons rechercher maintenant, c’est le consensus sur la question. J’ai déjà dit que pour ce genre de problème où il n’y a pas de consensus, on ne peut pas imposer les choses et créer de nouvelles crises dans le pays. Les forces politiques et sociales du pays doivent encore se retrouver pour discuter de cette question pour éviter un blocage », a mentionné Me Tiangaye qui trouve que, « Nous devons faire vite pour aller aux élections. Il ne faudrait pas que des divergences entre le CNT et la Cour constitutionnelle nous amène à retarder sur le processus qui doit nous conduire aux élections ».
Le 21 juillet dernier, la Cour constitutionnelle de transition a validé une nouvelle fois que les réfugiés ont droit au vote. Une décision qui contredit la volonté du parlement provisoire, malgré les situations complexes du moment qui mettent en relief les difficultés du vote de ces citoyens centrafricains déplacés et réfugiés.