L’Ambassadeur de France en poste à Bangui, Charles Malinas, décline toute responsabilité dans la traque par la Minusca de Haroun Gaye, le chef d’une milice au kilomètre cinq (km5) dans le 3e arrondissement. Cette réaction intervient deux jours après l’opération.
« Je crois que ce Monsieur fait l’objet d’un mandat d’emmener délivré par le procureur de la République. Je suis l’Ambassadeur de France, ce n’est pas moi qui décide qui devrait être arrêté ou ne pas l’être. Ce que je pourrais dire, c’est que M. Gaye et certains de ses amis s’en sont pris à moi et à mon pays lors de l’inauguration des inscriptions des électeurs sur les listes électorales avec beaucoup de violences verbales », a déclaré Charles Malinas.
« Ce qui est reproché à ce Monsieur est beaucoup plus grave selon les informations dont je dispose », a-t-il expliqué.
L’Ambassadeur de France en poste à Bangui, a également déploré les conséquences de cette opération qui a coûté la vie à un soldat camerounais de la Minusca. « Je constate que la Minusca a mis en œuvre une décision du procureur, ce faisant, elle a fait son travail. Malheureusement, des affrontements ont eu lieu parce que les personnes qu’elle devrait arrêter se sont soustraites à ces arrestations avec des armes à feu. Un policier camerounais de la Minusca a été tué malheureusement, je le déplore et présente au Cameroun, mes condoléances les plus sincères ».
Le dimanche dernier, Haroun Gaye, l’homme recherché par la Minusca a accusé l’ambassadeur de France en poste à Bangui, Charles Malinas et la Cheffe d’État de transition, Catherine Samba Panza, d’avoir commandité son arrestation. De violents affrontements ont opposé dans le 3ème arrondissement la Minusca et la bande armée et son chef Haroun Gaye.
Deux jours après les opérations, le calme revient progressivement au km5. Des témoignages font état du fait que le commerce reprend timidement, la circulation également. Des patrouilles des éléments de la Minusca sont toujours signalées dans cet arrondissement.