Quelles leçons peut-on tirer de la tenue du premier tour de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ? Une forte participation (un taux de près de 80%), un scrutin sans heurts, un respect des règles de décompte des voix, une classe politique au sein de laquelle chaque membre s’est engagé à respecter le verdict des urnes…Après 10 ans de guerre, les populations ont montré qu’elles veulent la paix et indiqué qu’il faut tourner la page de manière résolue.
Ces messages et tant d’autres devraient inspirer la plupart des pays africains au premier rang desquels la RCA où des élections générales (présidentielle et législatives) sont annoncées pour le 23 janvier prochain.
La Côte d’Ivoire comme plusieurs pays africains, dont la République centrafricaine, s’inscrit à l’école de la démocratie en 1990 pendant qu’elle traversait une crise économique grave en raison de l’effondrement des cours du cacao dont elle est le premier producteur mondial.
La guerre civile déclenchée le 19 septembre 2002, avait ensanglanté le pays, le divisant sans aucune possibilité d’envisager la réconciliation nationale entre le nord contrôlé à l’époque par les forces nouvelles et le sud resté sous le gouvernement du pouvoir d’Abidjan.
La première étape réussie est sans doute, l’organisation et la tenue de la présidentielle du 31 octobre 2010 dont la suite du processus prévoit selon les résultats rendus publique le 03 novembre par la Commission électorale indépendante, un second tour d’ici 15 jours qui va opposer le président sortant Laurent Gbagbo du FPI (Front populaire ivoirien) à l’ex-Premier ministre Alassane Ouattara.
La réussite du processus électoral apaisé et transparent en Côte d’Ivoire traduit la volonté et l’engagement du peuple ivoirien fatigué des conflits militaro-politiques d’aller comme un seul homme vers la paix.
La maturité politique du pays des éléphants doit servir d’exemple.