La tension est toujours aussi vive à Bambari après l’assassinat, il y a trois jours , d’un jeune musulman par des présumés anti-balaka sur l’axe Bambari-Simbolo. Des sources locales contactées par Radio Ndeke Luka attestent que les barricades érigées par les manifestants dans la ville par la population en colère ne sont pas encore levées.
Ce vendredi, 21 août 2015, la Minusca a organisé une réunion regroupant les ex Seleka et Antibalakas afin de désamorcer la tension. Malgré cela, la tension est montée d’un cran ce samedi. À l’origine de cette montée de tension, l’assassinat de trois jeunes centrafricains par les jeunes musulmans du quartier Bornou.
Ce qu’atteste, le porte parole du groupe antibalaka joint par Radio Ndeke Luka depuis Bambari, « les barricades ont encore été érigées dans la ville tout simplement parce que trois compatriotes chrétiens ont encore été assassinés ce vendredi, 21 août 2015 par les jeunes musulmans du quartier Bornou malgré le fait qu’on s’est convenu lors de la réunion tenue à la Minusca que tous ceux qui ont tué sur la route de Bornou devraient être arrêtées pour que la paix revienne ».
Radio Ndeke Luka a tenté en vain de joindre aussi bien les responsables de la Minusca de Bambari que les responsables de l’UPC (Unité du Peuple Centrafricain) – cette milice musulmane dirigée par le général Ali Ndarass, pour leur version des faits.
Plus d’une dizaine de personnes ont été tuées, plusieurs autres blessées et un humanitaire du Comité international de la Croix Rouge (CICR) poignardé à Bambari.