La machine pénale internationale s’est mise en marche pour rattraper les présumés auteurs de crimes et autres exactions commis de 2012 à ce jour en République Centrafricaine (RCA). Le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, a ouvert ce mercredi et ce jusqu’au vendredi prochain à Bangui, un séminaire international sur la question. Les présumés auteurs de crimes et autres exactions doivent désormais s’inquiéter.
Selon le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Zeid Ra’ad Al Hussein en mission de quatre jours en RCA, l’Organisation des Nations unies est déterminée à rompre avec le cycle infernal de l’impunité dans le pays en rendant justice aux victimes.
« Le pacte républicain est un engagement important pour mettre en place le processus de justice transitionnelle telle qu’une commission de vérité, réconciliation et réparation. Les survivants doivent bénéficier d’un espace au sein duquel le récit de leur histoire sera écouté et protégé, un espace qui reconnaît entièrement la valeur et la dignité des personnes victimes des abus commis ».
Le Haut commissariat des nations Unies aux droits de l’Homme s’est assignée une mission qui consiste à « Examiner, reconnaître et comprendre le passé douloureux ». Cela représente, toujours selon le Haut commissariat des nations Unies aux droits de l’Homme, « des espaces cruciales à la cicatrisation des blessures ». « Il s’agit également de l’assurance que de telles blessures ne seront pas infligées de nouveaux », a conclu l’onusien.
Les travaux regroupent plus d’une centaine de personnes parmi lesquelles des magistrats, des avocats, des juges, des Conseillers nationaux, des officiers de police judiciaire, des membres de la société civile centrafricaine. Des partenaires nationaux et internationaux participent également à ces assises. La cérémonie d’ouverture s’est déroulée en présence du ministre de la Justice, Aristide Sokambi.