Les soins médicaux ont repris ce 17 septembre 2015 à l’hôpital Élisabeth Domitien à Bimbo dans la préfecture de l’Ombella M’Poko. C’est une lueur d’espoir pour les malades hospitalisés au sein de cette formation sanitaire mais également pour ceux qui ont besoin de consultation.
Une réouverture obtenue par les forces de l’ordre et de sécurité qui ont investi ce 16 septembre 2015 l’hôpital Elisabeth Domitien afin de mettre un terme à la grève du personnel contractuel démarré le 17 août dernier.
Selon des témoins, « les Forces de l’ordre et de sécurité ont procédé à l’arrestation d’une dizaine de personnes considérées comme leaders dans cette grève. Ils sont maintenus pour l’heure à la Section des Recherches et d’Investigations (SRI) pour nécessité d’enquête ».
Un mois de paralysie
Depuis le 17 août 2015, les activités ont été totalement paralysées par la grève du personnel contractuel qui revendique d’abord neuf (9) mois d’arriérées de salaire puis dix (10). Les mécontents ont monté les enchères pour exiger le départ sans condition de la directrice de cette formation sanitaire. Selon Prisca Nadège Ngakoutou membre du collectif, « C’est depuis le 17 août que le personnel contractuel est entré en grève. Mais jusque-là aucune réponse à notre revendication. Ainsi, la base a demandé le départ pure et simple de la directrice et de son staff ».
Les conséquences de cette grève ont été lourdes pour les malades hospitalisés dans ce centre. Certains accompagnateurs ont été obligés de ramener leurs parents malades à domicile faute de soins.
Triste constat
Lorsque l’on sillonne les différents services de ce centre hospitalier, le constat est triste. Dans certains pavillons comme à la Médecine et au service de Gynécologie, le sol présente des tâches insalubres. Les tables et chaises sont couvertes de poussière. Les salles de consultation, d’hospitalisation et les bureaux administratifs sont restées fermées, à l’exception de la Gynécologie, où se trouve une femme qui a subi une intervention chirurgicale. Les nouveaux malades sont strictement interdits d’accès à l’entrée principale et sont obligés de se rendre dans les centres secondaires périphériques.
Face à cette situation, le directeur général de l’Inspection de Travail, Bruno Sambia Bamingo et la directrice de l’hôpital ont engagé le lundi 14 septembre 2015 des négociations avec les grévistes afin d’accorder les violons. Seulement, le consensus n’a pas pu être trouvé, et le personnel contractuel mécontent a retenu la directrice de l’hôpital en otage pendant quelques heures.