La plate forme religieuse a lancé officiellement ce vendredi 18 septembre 2015, la semaine de la paix en prélude au 21 septembre où sera célébrée la journée internationale de la paix. Plusieurs activités prévues pendant cette semaine vont se dérouler à Bangui, Bimbo et Bégoua. Les activités ont démarré par deux caravanes parties de Bimbo et Bégoua pour chuter à l’hémicycle du Conseil National de Transition (CNT, l’ancienne assemblée nationale) à Bangui, lieux de la cérémonie présidée par le Chef d’État de transition, Catherine Samba-Panza en présence des représentants du corps diplomatique et des organisations internationales.
La mobilisation sociale autour de cette semaine a été forte. Pour les jeunes, il faut repartir sur de nouvelles bases. D’après Arnold Junior Zémoniako, président de la jeunesse de Bimbo dans le 6e arrondissement de Bangui, « Nous nous sommes mobilisés pour cette marche parce qu’on veut la paix, trop c’est trop. La guerre n’est pas la solution, la guerre ne construit pas ».
Le ministre de la Réconciliation nationale, du dialogue national et de promotion de la culture civique, Lydie Florence Ndouba, estime que les Centrafricains sont préoccupés par la question de la paix : « Les Centrafricains sont prêts à se réconcilier du moment où ils ont tous manifesté, dans le sens d’une vraie réconciliation, cette volonté lors des consultations populaires à la base qui ont abouti sur le forum de Bangui en mai ».
Le Chef de l’État de transition, Catherine Samba-Panza, a relevé l’importance que revêt l’organisation de cette semaine de la paix. « Devant une telle mobilisation qui explique les grandes avancées que nous avons obtenu progressivement sur les différents fronts de la sécurité, de l’humanitaire, du social, du diplomatique et du politique, il est très important de toujours rendre gloire à Dieu, le merveilleux », a-t-elle expliqué, reconnaissant que « C’est une initiative inédite ».
Elle poursuit que « Grâce à cette nouvelle approche, nous arriverons sans doute à une nouvelle prise de conscience de ce qui nous unit et qui devrait nous engager dans la reconstruction de notre pays ». L’enjeu majeur de la transition actuelle repose sur la paix, la réconciliation nationale, la restauration de l’autorité de l’État et la relance des activités économiques.
Le Chef de l’État de transition a souligné que « Les interventions soutenues et salutaires » des leaders religieux ont permis à notre pays d’éviter le pire. « Leurs interventions portent aujourd’hui leurs fruits au plan international avec les différents prix de la paix qu’ils ont récemment reçu à Genève et en Allemagne », a conclu Mme Samba-Panza.
Déjà, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a marqué la semaine d’un sceau particulier. « Je demande à tous les belligérants de déposer les armes et d’observer un cessez-le-feu général. Je leur dis : cessez les massacres, cessez les destructions, ouvrez la voie à une paix durable », a-t-il martelé.
Le thème international en 2015 est : »Partenariats pour la paix-Dignité pour tous ». Il vise à démontrer qu’il est primordial que toutes les sphères de la société travaillent ensemble pour la paix.