Le Coordonnateur du Groupe de Travail de la Société Civile, Gervais Lakosso, initiateur du mouvement « Le temps de Bè Africa » a reporté sine die le rassemblement citoyen prévu ce mercredi, 30 septembre 2015 dans la capitale centrafricaine, Bangui. Une prise de décision contestée par un groupe de jeunes, parmi quelques milliers de personnes, présentes sur la Place du monument des Martyrs.
Déterminé à aller jusqu’au bout, l’initiateur du mouvement « Le Temps de Bêafrika », Gervais Lakosso, a décidé, après réflexions du report de la grande manifestation de ce mercredi, consistant à s’asseoir toute la journée à l’intersection de deux avenues, Martyrs et France, afin d’éviter tout débordement.
« Nous disons que notre mot d’ordre n’est pas levé. C’est la manifestation géante qui devait durer toute la journée que nous avons désengagé à cause de la tentative des intentions du pillage de la station Total des Martyrs ».
Le Coordonnateur du Groupe de Travail de la Société Civile invite les manifestants à ne pas croiser les bras afin de faire respecter les points de revendications déposés sur la table du gouvernement de transition.
« Nous demandons aux Centrafricains qui ont suivi ce mot d’ordre à lettre de rester à la maison et de continuer à manifester avec des concerts de casserole à 7 heures, 12 heures et 18 heures jusqu’à ce que les onze points de revendications soient satisfaits »
La revendication du Groupe de Travail de la Société Civile avait pour objectif de réclamer le droit des Centrafricains à la sécurité.
Absence d’unanimité
Le consensus ne s’est pas dégagé autour du report du mouvement prévu ce mercredi 30 septembre 2015. Un groupe de jeunes qui a répondu à l’appel a réagi contre la dite décision.
« M. Gervais Lakosso a appelé la jeunesse à se mobiliser autour du monument des Martyrs pour pouvoir faire un sit-in. La population a répondu présente à l’appel, malheureusement à l’arrivée, M. Lakosso a changé de position « l’heure est grave », il va falloir que la population retourne chez elle ».
Selon les jeunes en colère, toutes les conditions ne sont pas réunies pour décider de manière unilatérale du report. L’un des manifestants qui s’en explique, sous couvert de l’anonymat.
« Pourquoi n’a-t-il pas pris le soin à temps d’informer la population ? La position de la base est claire, les gens continuent de mourir, les jeunes, les vieillards, les handicapés. Il va falloir que la base décide de ce que nous devons faire », a-t-il ajouté.
Le Groupe de travail de la Société Civile à travers »Le Temps de Bêafrica » a appelé, le 28 septembre dernier, la population en général à la désobéissance civile pour revendiquer l’exécution des onze points parmi lesquels le redéploiement des Forces armées centrafricaines (FACA) et la stricte application du mandat de l’Organisation des Nations Unies.