Le gouvernement centrafricain a suspendu le financement des sorties sportives de toutes les disciplines confondues. Décision prise le 27 août 2015 à l’issue d’un conseil des ministres.
« Compte tenu de la tension de trésorerie d’une part et de l’insuffisance des résultats sportifs d’autres part, j’ai l’honneur de vous rappeler que le Conseil des ministres, réuni le jeudi 27 août 2015, sous la très haute présidence de son excellence Catherine Samba-Panza, Chef de l’État de la transition, a décidé de suspendre le financement des sorties sportives toutes disciplines confondues », peut-on lire dans la notification de décision adressée au ministre de la jeunesse et des sports par le ministre chargé du Secrétariat général du gouvernement et des relations avec les institutions.
Cette décision, déjà notifiée aux présidents et secrétaires généraux des fédérations nationales centrafricaines, est motivée, selon le Conseil des Ministres, par deux raisons fondamentales : la tension de trésorerie d’une part et, l’insuffisance des résultats sportifs d’autre part, avec en toile de fond, la débâcle des Fauves de Bas Oubangui lors de l’Afro-basket 2015 à Tunis, les Fauves centrafricains du Basket-ball ayant hérité de la 14e place sur 16 pays ayant pris part à ce tournoi continental.
Une décision qui risque d’avoir des conséquences sur la participation ou non des sportifs centrafricains dans les compétitions internationales et notamment les footballeurs qui devraient quitter la Capitale centrafricaine ce 09 octobre 2015 pour Antananarivo à Madagascar. Un départ devenu problématique puisque le budget global nécessaire au déplacement des Fauves à Madagascar déposé depuis un mois par la fédération de football au gouvernement est resté bloqué à ce jour au département des sports. Partira, partira pas ? C’est la question que se posent aujourd’hui les responsables de la fédération centrafricaine de football.
Engagés dans les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2016 et du Mondial 2018 de football, les éliminatoires du Championnat d’Afrique des Nations réservés aux joueurs locaux (CHAN) ou encore la 2e édition du semi-marathon international de Bangui, les Fauves voient ainsi leur avenir compromis. Il en est de même pour toutes les autres disciplines sportives de la Centrafrique. Le sport, a-t-on coutume de dire, « unit les peuples » et qu’il est un « facteur de réconciliation nationale ». Une telle décision risque de compromettre la promotion des sports en Centrafrique quand on sait que le mot d’ordre de toutes les disciplines sportives reste malgré tout le fair-play.
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