Au deuxième jour de la concertation qui s’est ouverte ce lundi, 12 octobre 2015, le chef de l’État de la transition, Catherine Samba-Panza, s’est entretenue avec une quarantaine de représentants des différentes organisations de jeunesse des huit arrondissements de Bangui, Bimbo et Bégoua.
Objectif principal de ces pourparlers initiés par le Chef d’État de la transition à son retour de New-York, recueillir les points de vue des différentes entités sur la situation du pays et trouver ensemble des voies et moyens de sortie de crise. Comme à l’ouverture des pourparlers, Catherine Samba-Panza a, une nouvelle fois, déroulé les efforts qu’elle a entrepris depuis son accession à la tête de l’État centrafricain en faveur de la jeunesse. Une jeunesse défavorisée qui a besoin « d’être encadrée », a-t-elle par ailleurs reconnu.
« Ceux, comme nous autres, qui sont des enfants des pauvres, ne pouvons nous rendre à l’étranger dans des meilleurs instituts et universités parce que nos parents n’ont pas les moyens », a déclaré le président de l’Union Scolaire Centrafricaine (USCA) Nicaise Marboua. Il a précisé par ailleurs « qu’il n’y a pas de volonté politique pour assurer une meilleure éducation des élèves. Quand on parle de baisse de niveau des élèves et étudiants centrafricains, on impute seulement aux élèves la responsabilité de cette réalité et on oublie la responsabilité politique dans cette situation ».
Il a demandé de ce fait aux autorités centrafricaines de tout mettre en œuvre pour assurer la sécurité du pays afin de donner la possibilité aux enfants centrafricains d’aller à l’école.
En réponse, Catherine Samba-Panza a précisé qu’elle a entrepris des démarches auprès des partenaires chinois afin de construire en Centrafrique, un centre de formation professionnelle pour former les jeunes et les rendre autonomes. Une jeunesse non formée, a-t-elle renchéri, « est prête à toute forme de manipulation d’où qu’elle vienne ».
Elle a de ce fait invité la jeunesse centrafricaine à une prise de conscience de son avenir et à ne pas céder à la manipulation des hommes politiques. « Ceux qui vous poussent dans la rue afin de tenir des propos désobligeants envers les autorités de la transition sur Internet et les réseaux sociaux ont tous leurs enfants à l’étranger dans des meilleures écoles de formation », a-t-elle ajouté.
A l’ouverture de la concertation ce lundi, 12 octobre 2015, les Maires, chefs de groupe et de quartiers des différents arrondissements de Bangui, Bimbo et Bégoua, ont demandé aux autorités de la transition de tout mettre en œuvre, avec l’appui des forces internationales, pour sécuriser le territoire centrafricain afin que le processus électoral puisse se tenir dans des conditions acceptables.
A cet effet, le ministre de la défense Marie-Noëlle Koyara a précisé que les Forces armées centrafricaines (FACA), encore sous embargo du comité de sanction des Nations-unies, seront associées à la sécurisation du processus électoral dans le pays selon le plan de sécurisation arrêté en partenariat avec les forces internationales présentes en Centrafrique.