La mise au point de Gervais Lakosso : « Je n’ai pas reçu d’argent »

La mise au point de Gervais Lakosso : « Je n’ai pas reçu d’argent »

« Je n’ai jamais reçu de l’argent de la Présidence ni du Gouvernement parce que je ne leur ai jamais demandé de l’argent », dixit Gervais Lakosso.

Le coordonnateur du Groupe de Travail de la Société Civile (GTSC), Gervais Lakosso, est sorti de son mutisme pour faire une mise au point, ce mardi 20 octobre, sur les rumeurs de la réception d’enveloppes financières de la part du Chef d’État de la Transition, Catherine Samba Panza.

Lors d’un point de presse tenu au Complexe Sportif Barthélémy Boganda, le coordonnateur du GTSC, Gervais Lakosso, a reconnu que le groupe a bénéficié de trois subventions du Gouvernement de Transition d’un montant global de 6.500.000 F CFA (9.909,19 Euros), destinés à réaliser des activités ponctuelles.

« Nous affirmons avoir reçu trois subventions de 3.000.000 F CFA (4.573,47 Euros), de 2.000.000 F CFA (3.048,98 Euros) et de 1.500.000 F CFA (2.286,74 Euros) de la part de la Présidence de la République pour le forum de la société civile en juin 2014, pour l’atelier stratégique du groupe de travail en novembre 2014 en prélude du forum de Brazzaville et pour le pré-forum de la société civile en avril 2015. Les décharges et rapports d’utilisation de ces fonds sont disponibles et consultables », a souligné M. Lakosso dans ses propos liminaires.

Par ailleurs, il a réfuté les rumeurs selon lesquelles il aurait reçu, à titre personnel, une somme d’argent des autorités de la transition. « Aucun membre du groupe de travail n’a jamais reçu de l’argent à titre personnel de la Présidence ni du gouvernement. Surtout le coordonnateur du Groupe de Travail, sieur Gervais Lakosso, n’a jamais demandé ni reçu de l’argent à titre personnel de la Présidence de la république et du Gouvernement », a-t-il indiqué, mettant au défi quiconque pourra prouver le contraire.

M. Lakosso a revendiqué la tenue d’une concertation impliquant toutes les forces vives de la nation en vue d’une solution consensuelle de sortie de crise en Centrafrique.

« Nous pensons qu’il faut organiser, dans un bref délai, une concertation des forces vives de la nation pour nous permettre de discuter entre nous. Que nos visions soient différentes, c’est tout à fait normal puisque nous sommes des entités différentes, mais autour d’une table, l’intérêt général va finir par triompher et la communauté internationale ne va pas continuer à nous imposer un calendrier électoral ».

Le coordonnateur du GTSC a qualifié les pourparlers organisés par la présidence de lieu de réquisitoire des compatriotes. Selon lui, la consultation qui se tient au palais de la Renaissance est loin d’être la bonne démarche et est de nature à compliquer la situation surtout que la sécurisation et la protection de la population civile n’est pas à l’ordre du jour des échanges.  « Je pense que ce n’est pas une concertation. C’est une consultation organisée par des gens qui viennent tenir un même discours, des gens qui viennent jeter des discrédits sur les autres pour faire plaisir aux dirigeants du pays et les induire en erreur », a-t-il dénoncé.

Au cours des échanges de ce mardi avec la presse, le Coordonnateur du GTSC s’est dit surpris du fait que le gouvernement ne cible pas les auteurs des crimes, ni les chefs de guerre qui brandissent les armes pour s’emparer du pouvoir.

« Nous nous étonnons de ce que le Gouvernement de Transition ne s’intéresse nullement aux auteurs des crimes imprescriptibles qui ont secoué le pays, ni aux chefs de guerre qui agissent ouvertement pour s’emparer du pouvoir par les armes et s’emploie, par des méthodes d’un autre temps, à traquer les organisations de la société civile et leurs leaders qui n’ont fait que jouer leur rôle citoyen ».

Saisissant l’occasion, Gervais Lakosso a levé l’équivoque sur l’implication du GTSC dans les événements qui ont marqué la journée du 28 septembre 2015.

« Nous ne sommes ni auteurs ni co-auteurs de la marche et des actes de vandalisme du lundi 28 septembre 2015 et la tentative de déstabilisation du régime en place dont les auteurs sont connus des instances judiciaires appelées à prouver leur culpabilité ».