Sept fusils de marque Kalachnikov, sept casques lourds et sept gilets pare-balles, constituant les armes de guerre et équipements militaires saisis sur des soldats onusiens déployés en Centrafrique le samedi 17 octobre par des miliciens Antibalaka à Boali-Poste à 90 kilomètres de Bangui sur l’axe Bouar, ont finalement été restitués ce jeudi 22 octobre 2015, grâce à la médiation des autorités locales de Boali dans la préfecture de l’Ombelle M’Poko.
A l’issue de six jours de négociations avec les autorités politiques, administratives et locales, les miliciens Antibalaka sont revenus à de bons sentiments et ont accepté de remettre tout ce qu’ils avaient confisqué lors de la prise en otage de ces casques bleus.
« Avant hier, les observateurs des Nations Unies qui sont à Boali étaient venus me voir au niveau de l’hôpital pour chercher voies et moyens afin de retrouver les jeunes de Boali-Poste et discuter avec eux. Hier, nous nous sommes retrouvés au centre de santé de Boali. Après les discussions, ils ont remis 7 armes, 7 casque lourds et 7 gilets anti-balles à la gendarmerie », a expliqué le médecin-chef de Boali, Eloi Mboufoungou, l’un des médiateurs dans cette affaire joint au téléphone par Radio Ndeke Luka.
Le médecin-chef a précisé que les armes et les équipements ont été réceptionnés par le commandant de Brigade de Boali qui a effectué le déplacement de Boali-Poste, qui les a, à son tour, rendu aux soldats Bangladais sur décharge.
« A l’issue des échanges, ces jeunes ont remis un mémorandum aux autorités de la place pour l’envoyer à qui de droit », a ajouté M. Eloi Mboufoungou.
Le samedi 17 octobre 2015, des casques bleus du contingent Bangladais ont été pris en otage pendant quelques heures avant d’être libérés. Au cours de cette opération, les bourreaux se sont emparés de leurs armes ainsi que leurs équipements militaires de protection. Ce même jour, la vice-présidente du Conseil National de Transition (CNT, le parlement provisoire), Léa Mboua Doumta a elle aussi été brièvement kidnappée par ces miliciens.
Lors d’un point de presse qu’il a animé hier jeudi à son cabinet, l’ambassadeur de France en Centrafrique, Charles Malinas, a reconnu que bon nombre de groupes armés se sont engagés à enterrer la hache de guerre et à respecter les textes en vigueur dans le pays.
« Moi, je note que la plupart des groupes armés respectent leurs engagements. Je les félicite. Je crois que tous ont bien compris que l’avenir était vraiment dans la paix ».