Deux personnes ont été tuées dimanche au quartier Ngou-ciment dans le 5e arrondissement. Ce lundi aux environ de 11 heures, une foule de manifestants en colère s’est présentée au portail de Radio Ndeke Luka. Les manifestants en provenance du quartier Ngou-ciment et des quartiers Sarah et Ambassana dans le 3e arrondissement ont entonné la Renaissance, l’hymne national.
Ces manifestants ont accusé un groupe armé du Pk5 d’avoir commis le forfait. Ils ont par la même occasion dénoncé l’implication des casques bleus du contingent burundais de la Minusca dans cette attaque. Un seul mot sur toutes les lèvres, ne plus voir le contingent burundais dans leurs quartiers.
« Cela ne peut pas continuer comme ça. Nous avons les preuves que les troupes de la Minusca, les Burundais ont tiré sur les victimes, ensuite les musulmans sont venus les égorger. Nous avons retrouvé les étuis et nous avons les photos qui attestent que ce sont les troupes de la Minusca qui les ont atteints. Nous disons au gouvernement que nous voulons nous débarrasser des troupes de la Minusca », a fait savoir Nelson Tomoro l’un des manifestants.
La déclaration a été démenti par Ousman Abakar, porte-parole des musulmans de Pk5. « Hier nous avons été surpris à partir de 16 heures par des tirs d’armes des gens en provenance des quartiers Bazanga et Sarah. En tout cas nous voulons la paix », a-t-il expliqué.
Le gouvernement de Mahamat Kamoun lance un appel à la retenue, à travers son porte-parole et ministre de la Justice, Dominique Said Panguindji. Le ministre en charge de la Justice promet que des dispositions seront prises par rapport à la plainte des manifestants.
« Aujourd’hui, nous avons enregistré des plaintes du côté des populations du 5e arrondissement, précisément. Mais il faut laisser au gouvernement la gestion de ces aspects. La violence n’a jamais été une solution »
Contacter par Radio Ndeke Luka, le porte-parole de la Minusca, Vladimir Monteiro a promis se prononcer sur cette question impliquant les soldats onusiens.
Message du Pape aux centrafricains
A six jours de son arrivée dans la capitale centrafricaine, le Pape François salue dores et déjà les centrafricains et exprime sa joie à l’approche de sa visite dimanche. Dans un vidéo-message, le Souverain pontife s’adresse à tous les centrafricains, sans distinction de religion et d’ethnie. Il explique de vive voix dans quel état d’esprit il s’apprête à venir en Centrafrique.
« Chers frères et sœurs de la République Centrafricaine, à quelques jours du voyage qui me conduira parmi vous, je tiens à vous dire la joie qui m’habite et saluer chacun de vous avec la plus grande affection quelque soit son ethnie ou sa religion. Votre cher pays connaît depuis très longtemps une situation de violence et d’insécurité. Beaucoup d’entre vous sont en les victimes innocentes. Je souhaite de tout cœur que ma visite puisse contribuer d’une manière ou d’une autre à panser les blessures et à ouvrir un avenir plus serein pour la Centrafrique et tous ses habitants. C’est en messager de paix que je me rends chez vous. J’aurais à cœur de soutenir le dialogue inter-religieux pour encourager la cohabitation pacifique dans votre pays ».
Le Saint Père sera à Bangui les 29 et 30 novembre prochain.