Le Pape François de son vrai nom Jorge Mario Bergoglio a entamé sa première visite de six jours en Afrique. Première étape de son voyage, Nairobi, la capitale Kényanne. Le Saint Père va se rendre ensuite en Ouganda et en République Centrafricaine où il va séjourner dimanche et lundi.
« C’est en messager de paix que je me rends chez vous. J’aurai à cœur de soutenir le dialogue interreligieux pour encourager la cohabitation pacifique », a déclaré le Souverain pontife dans un vidéo-message à la population centrafricaine.
Les mots du Pape François rendent l’esprit de son voyage en Afrique, d’abord au Kenya, ensuite en Ouganda et enfin en Centrafrique. Ces pays sont depuis des années ravagés par des cruels conflits inter-communautaires et inter-religieux. L’appel du Saint Père est de ne pas utiliser le nom de Dieu pour justifier la violence. Son message : c’est la paix, la justice sociale et le dialogue entre l’islam et le christianisme.
La politique de proximité
Le Pape veut profiter de sa visite en Afrique pour se mettre à l’écoute des pauvres et des victimes des conflits armés. Il visitera un bidonville à la périphérie de Nairobi, un dispensaire à Kampala et un camp de déplacés à Bangui.
Parmi les évènements marquants de la visite papale en Centrafrique, l’ouverture de la porte sainte à la cathédrale de Bangui qui anticipe le début de l’année sainte et le jubilé de la miséricorde. Autre moment clé, la visite du Pape François à la grande mosquée, dans le quartier bouleversé du PK5.
Le Vatican confirme le programme de la visite du Souverain Pontife en Centrafrique, mais n’exclut pas des modifications à la dernière heure en fonction de l’insécurité. En tout état de cause, le Pape a exprimé dans un vidéo-message le souhait de contribuer à soigner les blessures et dépasser les divisions.
Une visibilité insuffisante à Bangui
A cinq jours de l’arrivée du Chef de l’Église Catholique Romaine en terre centrafricaine, les banderoles et les affiches ne sont pas nombreux dans la ville. Sur les grandes avenues de la ville et dans certains quartiers de Bangui, ces outils de publicité et sensibilisation sont comptés du bout des doigts.
4 banderoles sont visibles sur l’avenue des Martyrs, 7 sur l’avenue de l’Indépendance du quartier Gobongo jusqu’en ville, 5 affiches sur l’avenue Bonganda et aucune information sur le Pape sur l’avenue David Dacko. Au point zéro, une seule affiche portant et l’effigie du Pape et du Chef d’État de Transition flotte en compagnie d’une banderole.
« Normalement, on devait mettre les affiches dans toute la ville, malheureusement ces affiches ne sont mises dans les bons endroits et c’est insuffisant pour informer », a déploré cet habitant.
Selon Lina Ekomo, membre de la sous commission média chargée des affiches et banderoles, cette insuffisance est due aux difficultés financières.
« Compte tenu des contraintes financières au niveau de la commission, on n’a pas pu couvrir tous les panneaux au centre ville. Les contraintes financières ont fait que le nombre des affiches est très limité. Une affiche coûte très cher et à cela, il faut ajouter la location du panneau. Donc quand on voit une affiche sur un panneau, c’est un montant assez élevé ».
En dépit de l’appel du gouvernement pour l’embellissement de la capitale, les abords des rues et certaines avenues ne sont pas nettoyés.