La direction de campagne du candidat recalé Patrice Edouard Ngaïssona invite la Cour Constitutionnelle de Transition (CCT) à réviser sa décision au lendemain de la publication de la liste des candidats à la présidentielle. Une position exprimée ce mercredi au cours d’un point de presse à Bangui.
« Nous invitons solennellement les neuf juges constitutionnels de faire preuve d’imprtialité et du sens du devoir en randant un jugement qui respecte le droit afin de sauver le peuple au nom et dans l’intérêt duquel, ils rendent leurs avis de décisions », a souhaité Euloge Koï, secrétaire général de la direction de campagne du candidat Patrice Edouard Ngaïssona.
Qualifiant la décision de la CCT de politique, Euloge Koï estime que le processus électoral en cours risque de prendre un coup.
« Les neuf juges constitutionnels de transition, au cours de leur audience publique du 8 décembre 2015, ont pris la lourde responsabilité d’invalider politiquement la candidature du digne fils de la République, Patrice Edouard Ngaïssona. Cette décision est de nature à provoquer dans le pays et à obstruer le processus électoral en cours qui devra metre un terme à la transition politique entamée depuis plus de deux ans ».
Au cours de l’audience du 8 décembre, la CCT a validé 30 candidatures à la présidentielle et en a rejeté 14 autres dont celle de Patrice Edouard Ngaïssona.
Mais déjà, des voix s’élèvent pour demander que cessent les contestations des décisions de justice. Me Arlette Sombot Dibéret, membre du Réseau de Soutien au Leadership des Femmes (RESOLEP), ne partage pas cet avis. Pour elle, les discussions autour de la décision de la Cour Constitutionnelle de Transition ne font qu’affaiblir l’État centrafricain.
« Les discussions autour des décisions que rend la Cour Constitutionnelle, alors qu’elle est souveraine et en dernier ressort, concourt à affaiblir un Etat. (…) Nous avons vécu et nous vivons encore les conséquences de ce qui peut advenir de la discussion des décisions d’une institution qui parle en dernier ressort. Il faut que nous soyons citoyen. Nous faisons confiance ou nous voulons jeter le feu dans la maison. Il faut que nous réfléchissions ».
A Ndélé, la campagne référendaire connaît une perturbation
Un groupe de jeunes chargés de sensibiliser la population sur le vote de la loi fondamentale, a été empêché ce mardi 8 décembre par des hommes en arme se réclamant du Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) de Nourredine Adam. Ces hommes armés ont retiré les mégaphones et sommé les jeunes de ne plus continuer la sensibilisation.
Les ex-combattants mettent en exécution l’injonction de leur commandant qui a déclaré nul et non avenu le référendum et les élections dans les zones sous contrôle de leur mouvement.
Au moment où nous mettons l’information à votre disposition, les autorités locales n’ont pas réagi à la position de ces hommes du FPRC basés à Ndélé dans le Bamingui Bangoran.