Le coordonnateur général adjoint du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique ((FPRC), a confirmé ce 16 décembre à RNL qu’il vienne de proclamer la « République de Dar El Kouti ». Proclamé ce 14 décembre 2015 à la gendarmerie de Ndélé par Nourredine Adam, la « République de Dar El Kouti », aura comme « frontières », les régions nord de la Centrafrique avec comme préfectures la Nana-Gribizi, le Bamingui-Bangoran, la Haute-Kotto et la Vakaga. Leur drapeau est composé de trois couleurs que sont le jaune, le noir et le vert avec une étoile au centre.
Joint par RNL depuis Kaga-Bandoro , Mahouloud Moussa, le porte-parole du FPRC affirme que la république de Dar El Kouti a été proclamée le 14 décembre par Noureddine Adam.
Interrogé sur la faisabilité d’un tel projet qui ressemble fort bien à une déclaration de guerre contre le peuple centrafricain, Mahouloud Moussa, explique que « nous ne déclarons pas la guerre au peuple centrafricain puisque Michel Djotodia a démissionné pour la paix. Cela fait 2 ans que nous cherchons un compromis avec le gouvernement sans que cela ne puisse aboutir. Comme d’habitude, 54 ans de souffrance sans que personne ne puisse nous voir. Nous n’avions ni hôpitaux, ni éducation, ni infrastructures et autres… ».
Une initiative de partition qui a automatiquement été réprimée par les forces de la Minusca basées à Ndélé. Dans un communiqué rendu public ce 15 décembre, la Force de la Minusca a annoncé avoir mené une intervention musclée mardi dernier à Ndélé, dans la préfecture de Bamingui-Bangoran contre les éléments du FPRC.
Dans la nuit du lundi dernier, ces éléments du FPRC ont hissé leur drapeau au poste de la gendarmerie locale. Ce qui a justifié l’intervention des casques bleus de la Minusca qui affirment avoir pris le contrôle des points stratégiques de la ville de Ndélé.
Dans une déclaration faite mardi, le porte parole du gouvernement centrafricain, Dominique Saïd Paguindji a précisé que le gouvernement demeure préoccupé par « la libre circulation des terroristes comme Nourredine Adam, Haroun Gaye Tidjane, Abdoulaye Hissène, Edouard Ngaïssona, Koudémon Olivier alias Gbangouma et autres, auteurs à répétitions d’actes de violences meurtrières et de crimes odieux contre les paisibles populations centrafricaines ».
Il a exhorté « les forces de sécurité intérieures, la Minusca et la Sangaris à déployer tous les moyens nécessaires pour neutraliser et mettre hors d’état de nuire, ces ennemis de la paix et du retour à l’ordre constitutionnel car la suite du processus électoral en dépend ».