Campagne électorale : certains candidats craignent pour leur sécurité

Campagne électorale : certains candidats craignent pour leur sécurité

Le candidat indépendant aux législatives dans la circonscription de Bimbo II, Timothée Mobima, a fait l’objet d’une agression le vendredi 25 décembre. Le candidat et son équipe de campagne ont été pris à partie par les partisans de Jean Symphorien Mapenzi, l’un des candidats de cette circonscription électorale. L’incident s’est produit au village Gbabili où le candidat Mobima tenait un meeting. Son matériel de campagne a été emporté par les partisans de son challenger Mapenzi.

« Nous étions en campagne de sensibilisation, un de mes concurrents, Jean Symphorien Mapenzi, revenait de Ndjongo et s’est arrêté au village Gbabili. Il a agressé tous mes agents, blessant un membre de mon staff à la tête. Ils ont emporté une camera, un appareil photo numérique, la carte d’identité de mon responsable administratif. Ce monsieur était avec des gens armés », a témoigné Timothée Mobima.

Le candidat Timothée Mobima, a saisi la justice pour que lumière soit faite mais aussi la communauté nationale et internationale.

« Nous avons informé la SRI et avons déposé plainte. Nous informons par la même occasion la communauté nationale et internationale sur ces événements malheureux afin que des dispositions soient prises pour des mesures de sécurité ».

Interrogé sur cet incident, Jean Syphorien Mapenzi, candidat indépendant aux législatives dans la même circonscription de Bimbo, a pointé un doigt accusateur sur les partisans de Timothée Mobima.

« Dès que Mobima et son équipe m’ont vu passer, ils sont venus s’arrêter au village Pélémongo-Gbabili. Ils m’ont insulté à partir du véhicule de sonorisation parlant d’argent de franc-maçonnerie, de magie et que les gens doivent faire attention. Arrivée à leur hauteur et puisqu’ils insultaient, je suis descendu  et allé vers cette personne pour lui dire que la campagne, ce n’est pas les injures. Il faudrait qu’il cesse. Pendant que je lui parlais, il a continuer à dire, c’est le voleur qui est en train de parler ne le votez pas. C’est ainsi que les gens de ma campagne l’ont agressé. Nous avons été agressé par l’équipe de Mobima et Mobima n’était pas sur les lieux », a indiqué M. Mapenzi qui a expliqué être en possession de « deux aide de camp armés donnés par la police centrafricaine ».

Il convient de rappeler que dans un communiqué publié le 23 décembre dernier, le Haut Conseil de la Communication de Transition (HCCT) a demandé aux candidats et à leurs militants d’avoir des comportements responsables. Ceci afin de permettre une bonne tenue des prochains scrutins.

Un candidat de RDC aux législatives agressé, tout le matériel emporté

Alors que, la campagne électorale suit son cours, certains candidats continuent d’être agressés dans le pays. La semaine dernière, Edgard Gremboui, candidat du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC) à la députation dans la circonscription de Gambo dans l’est du pays, s’est fait dépouiller de tout son matériel de campagne ainsi que d’une importante somme d’argent. Il interpelle les forces de sécurité intérieure et internationale à aider les candidats en cette période de campagne.

« Ma mission qui allait sur Gambo a été braquée par des éléments Antibalaka. Ils ont emporté le véhicule avec tout le matériel de campagne d’une valeur de spet (7) millions avec une somme d’argent de cinq millions cinq cent mille à 22 km de Bangui. Là où je suis, j’ai tout perdu. Je n’ai plus un moyen pour me rendre dans ma circonscription », a expliqué Edgard Grémboui qui ajoute que : « Tout le dispositif de sécurité n’est que faste. Nous demandons de renforcer le dispositif sécuritaire sur tous les axes ».

La Minusca avait dévoilé un plan de sécurisation des élections qui disposait les forces internationales dans les zones sensibles, tandis que les zones non sensibles devaient être contrôlées par les forces de sécurité intérieure.

Pendant ce temps la réaffectation d’un numéro pose problème

Le candidat aux élections législatives dans la 2e circonscription du 3e arrondissement de Bangui, Aimé Maixent Wassamou-Ngouamapé, s’est indigné du réaménagement fait sur son numéro. L’Autorité Nationale des Elections (ANE) lui avait affecté le numéro 2 avec lequel il a battu campagne deux semaines durant. Malheureusement, l’institution vient de lui attribuer un autre numéro, le 3. Pour le candidat, c’est un coup monté contre sa candidature

« Cela m’a fait mal et c’est un coup d’état électoral contre ma personne. L’ANE m’avait affecté le numéro 2 et depuis deux semaines, je sensibilise mes électeurs autour de ce numéro. A ma grande surprise, vendredi, je suis informé que c’est n’est plus le numéro 2 mais le numéro 3 », a fait savoir Aimé Maixent Wassamou-Ngoumapé.

« L’acte est consommé mais ce n’est pas encore tard. Le numéro 3 est sur mon bulletin de vote. Le report de trois jours ne peut qu’être salutaire pour moi », a-t-il ajouté.