Un homme a été tué samedi dernier par les rebelles ougandais de la LRA de Joseph Kony. Les faits se sont produits au village Ngagan sur l’axe Nganda, une des communes de la sous-préfecture de Bakouma situé à 70 kilomètres de Bangassou.
Les assaillants ont pris17 personnes en otages. 12 ont ensuite été libéré, selon une source locale. Les greniers des paysans ont été systématiquement pillés et des sommes d’argent emportés par les éléments de la LRA.
Cette attaque au village Ngagan est intervenue quatre jours après celle qui a eu lieu à Mabo à 45 Kms de Bangassou sur la route de Gambo. 21 personnes avaient été kidnappées. De sources locales, ont confirmé à RNL qu’une dizaine d’otages ont été libérés.
Face à la recrudescence de ces agressions et malgré l’annonce par la Minusca de la mise en place d’une coordination des forces internationales, aucune action militaire d’envergure contre la LRA n’est perceptible à ce jour. Les habitants des villages périphériques de la ville de Bangassou et ceux de la sous-préfecture de Bakouma traversent des moments difficiles.
Le FPRC arrête un commandant de la LRA
Entre temps, le Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC) – une des branches de la Seleka – a annoncé avoir arrêté samedi dernier, l’un des principaux chefs de cette rébellion ougandaise. Cet élément de la LRA qui s’appellerait Sam, a été capturé au village Mbangana situé à 175 Kms de Sam-Ouandjia dans le nord-est de la Centrafrique.
Selon le colonel Mahamat Déa, le commandant Sam a été remis aux forces américaines basées dans l’est du pays. « Nous l’avons arrêté et maintenu…et il a été remis aux Américains ».
Le colonel Déa a souhaité que la Minusca et le gouvernement s’investissent pour la sécurisation de la population de cette région. « Nous demandons aux Nations-Unies de nous appuyer dans la sécurisation de la population. En ce moment, les villages sont vides ».
En janvier 2015, Dominic Ongwen, un des principaux leaders de la LRA a été arrêté par des ex-combattants Séléka toujours dans le nord-est de la Centrafrique. Son procès ouvert le 21 janvier dernier se poursuit devant la CPI à la Haye. Le chef de fil de cette rébellion ougandaise, Joseph Kony, recherché également par la CPI, est toujours dans la nature.