Les Centrafricains votent ce dimanche pour élire le nouveau président de la République mais également les élus de la nation. Deux candidats sont en lice pour le fauteuil présidentiel, AnicetGeorges Dologuélé et Faustin Archange Touadéra. Cent quarante sièges sont à pourvoir à l’Assemblée Nationale.
Les opérations de vote ont commencé avec un léger retard dans la plupart des centres de vote à Bangui et dans certaines villes de provinces.
Le Chef d’État de la transition, Catherine Samba Panza a exprimé son droit de vote à 10h 05mn au bureau de vote n°4 à l’école Jean Collomb dans le 7e arrondissement de Bangui. Mme Samba Panza s’est dite satisfaite d’assumer son droit de citoyenne. Elle invite les électeurs à aller massivement élire les futures dirigeants de la République.
« Les élections se tiennent aujourd’hui au grand bonheur de tous les Centrafricains. Cela permettra d’avoir des autorités légitimes qui auront les idées claires pour gérer le pays, négocier pour obtenir les financements nécessaires pour un développement harmonieux du pays », a expliqué la présidente de la transition.
Pour Catherine Samba Panza, c’est une fierté d’accomplir son devoir de citoyenne, un acte fondamental qui permet un retour à l’ordre constitutionnel à travers d’un président de la République et des députés qui seront légitimés par le suffrage populaire.
Le vote des présidentiables
Régulièrement inscrit dans le 4e arrondissement, l’indépendant Faustin Archange Touadéra, candidat n°2 a voté à 10h 10mn au Lycée Barthélémy Boganda dans le bureau de vote n°7. Il a demandé aux électeurs de suivre son exemple afin de sortir le pays du chaos au bord duquel il se trouve.
« Les bureaux de vote sont fréquentés par nos compatriotes. Nous pensons que le message que nous leur avons porté, ils l’ont compris et l’ont exprimé valablement au niveau de leur choix », a-t-il constaté invitant les électeurs qui ne se sont pas encore rendus aux urnes de le faire afin de sauver la République Centrafricaine.
Par ailleurs c’est à 10h 45mn que le candidat n°1, Anicet Georges Dologuélé a voté à la mairie centrale de Bangui dans le 1er arrondissement. Le président de l’URCA demande aux électeurs de ne pas rater l’opportunité.
« La première fois, ils l’ont fait. Il ne faut pas penser que les jeux sont déjà faits, il faut venir voter ; la seule manière d’exprimer la manière dont on voudrait que son pays change demain. Je pense que sortir de la messe, il faudrait que les électeurs pensent à leur devoir ».
Mme le maire de Bangui, Hyacinthe Wodobodé, qui a fait son devoir de citoyenne à la mairie a saisi l’occasion de son passage pour demander aux Centrafricains d’aller massivement voter, au regard du faible taux mobilisation. La présidente de l’ANE, Marie Madeleine Hoornaert a également voté à la mairie ainsi que d’autres personnalités parmi lesquelles des anciens ministres.
Faible taux de participation et incidents constatés
Le taux de participation à ce double scrutin est faible à la demi-journée. Une tendence qui s’est fait sentir dans plusieurs bureaux de vote tant à Bangui qu’à l’intérieur du pays. Le chef de la délégation des observateurs de l’Union Africaine, Souleymane Ndéné Ndiaye, s’est également rendu compte de ce manque d’engouement. Selon lui, la faible mobilisation serait liée à la démotivation de nombreux électeurs qui ont vu leurs candidats éliminés de la course.
Les opérations de votes sont émaillées par ci et par là par des problèmes d’organisation dénoncés par des électuers, mais aussi par des candidats aux législatives.
Or d’après le président du Conseil National de Transition (ANE), Alexandre Ferdinand Nguéndet, « Ces élections marquent doucement et sûrement la fin de cette pénible transition dans un pays qui n’a pas retrouvé la voix de l’ordre constitutionnel ».
Le parlementaire a invité les électeurs à voter pour porter leur choix sur le futur président de la République et ceux qui seront appelés à siéger au nom du peuple centrafricain à l’Assemblée Nationale. Alexandre Ferdinand Nguéndet a exigé à l’ANE de vite se prononcer sur les insuffisances émaillées le vote dans un certain nombre de bureaux de vote. Il a appelé les Centrafricains au calme.
Le tour dans certains centres de vote
Dans la commune de Bégoua, le matériel électoral n’était pas disponible dès l’ouverture des bureaux de vote.
« Nous sommes venus exercés notre droit civique, malheureusement les membres du démembrement local de l’Autorité Nationale des Elections (ANE) ne sont pas en place. Nous nous inquiétons parce que le bureau de vote ferme ses porte à 16h », s’est plaint Armel Féïkéram, habitant la Cité Kossi dans le secteur.
Petite avancée cette fois dans le 5e arrondissement. Au centre de l’école Benz-vi. Les bureaux de vote sont ouverts, le matériel électoral distribué et le dispositif sécuritaire assuré par les casques bleus. Les électeurs ont pu voter après le top de l’équipe de supervision de l’ANE.
« Tout le matériel est en place, les électeurs peuvent valablement voter », s’est réjouit Benjamin Bertrand Mbokani, président du bureau de vote n°11.
Une avance aussi du côté du centre du Lycée Barthélémy Boganda dans le 4e arrondissement de Bangui. Le vote a démarré à 6h, l’heure prévue par le Code électorale. Les électeurs sont nombreux devant les sept bureaux de vote.
Les élections couplées de ce 14 février doivent mettre fin à la transition que dirige Catherine Samba Panza.