La Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), se félicite du déroulement des opérations, caractérisé par « le climat apaisé » pendant « la campagne électorale » mais aussi « le jour du vote ». La mission de la CEEAC actuellement à Bangui, a publié ce mardi une déclaration dans laquelle elle salue l’Autorité Nationale des Élections (ANE) qui a réussi à corriger les imperfections constatées lors des scrutins du 30 décembre 2015.
« A quelques exceptions près, l’ouverture des bureaux de vote s’est généralement faite à l’heure. Une augmentation du nombre de bureau de vote a contribué à la fluidité des opérations de vote. Le matériel électoral était disponible. Le secret du vote a été respecté. Les préposés au vote avaient une meilleure maîtrise des procédures de vote et de dépouillement », s’est réjouit Alexis Symphorien Emvono, expert en médiation qui a lu la déclaration de la mission d’observation de la CEEAC.
En dépit de cette satisfaction, Alexis Symphorien Emvono a mentionné certains manquements. « La mission déplore cependant l’arrivée tardive du matériel électoral dans certains bureaux de vote, ce qui a retardé le début des opérations dans ces bureaux ; la faible représentativité des mandataires des candidats aux législatives dans certains bureaux de vote ; le manque d’information relative au vote par dérogation, le relatif engouement des électeurs à se rendre aux urnes par rapport au premier tour ».
Des recommandations
La mission de la CEEAC a fait des recommandations à l’endroit du gouvernement de Mahamat Kamoun, de l’Autorité Nationale des Elections, de la société civile et de la communauté internationale.
Cette mission a recommandé entre autres, l’engagement par le gouvernement et des acteurs politiques centrafricains au processus d’éducation civique et de réconciliation nationale. A l’endroit de l’ANE, la CEEAC a proposé l’établissement d’un plan de communication efficace avec ses démembrements.
A la société civile, la mission a recommandé la poursuite des efforts en vue de la promotion d’une plus grande participation citoyenne dans la consolidation de la démocratie en République Centrafricaine. Elle a prescrit aux partis politiques de s’investir dans l’éducation civique et électorale des militants afin de constituer des bases électorales avisées, de renforcer les capacités des représentants dans les bureaux de vote pour s’assurer qu’ils jouent pleinement et effectivement leurs rôles ; d’instaurer un cadre de dialogue et de concertation pour une résolution consensuelle des différends, d’éviter tout discours qui pourrait nuire au climat de paix constaté le jour du vote, respecter le verdict des urnes et privilégier le recours aux moyens légaux en cas de contestation en vue de préserver la paix et la stabilité. ,
Quant à la communauté internationale, la mission d’observation de la CEEAC lui recommande de continuer d’appuyer la Centrafrique afin de lui permettre de faire face à ces nombreux défis.