Bangui la capitale centrafricaine vit depuis un certain temps au rythme des accidents de circulation routière. Une situation qui s’est accentuée avec le phénomène des motos-taxis dans le pays. Le non-respect des règles de la circulation routière reste la principale cause de ces multiples cas d’accidents.
Selon les données hospitalières, 15 à 20 cas d’accidents de circulation produits tous les jours sont imputés aux conducteurs de taxis-motos. La plupart des victimes présentent des incapacités de diverses formes, bras et/ou jambes cassés.
« C’est par la consommation des stupéfiants que nous avons ces cas d’accident. Nous enregistrons autour de 15 à 20 blessés par jour et dont 5 à 6 sont graves et admis dans les services en hospitalisation », explique Docteur Bertrand Jean de Dieu Tékpa, chef de service de traumatologie à l’hôpital Communautaire de Bangui.
Face à la recrudescence de ces accidents, le ministère de la Sécurité publique a pris des mesures interdisant les surcharges des passagers et la circulation des motos-taxis à certaines heures. Ces mesures sont loin d’être observées par bons nombres de ces conducteurs. Le chef de département, le général Pierre Chrysostome Sambia, se dit obliger de passer à la vitesse supérieure à compter de ce jeudi.
« Pour essayer de réduire au minimum les cas d’accident mortel ou avec des dégâts corporels très importants, il va falloir frapper dure, il va falloir passer à la phase répressive », martèle-t-il estimant que tous les taxi-motos doivent se conformer à la réglementation routière.
Depuis l’avènement des taxi-motos à Bangui dans les années 2000, il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait des victimes d’accident. Certaines personnes souhaitent que ces motos-taxis desservent les quartiers les plus reculés et ne circulent pas sur les principales artères de la ville afin de réduire ces fréquents cas d’accident.
Des mesures pour réduire les accidents de circulation dans la Mambéré Kadéï
Estimant que les accidents de circulation vont crescendo dans la Mambéré Kadéï, le service des Transports a mis en place certaines dispositions. Le chef de service des Transports de la préfecture, Christophe Ndémba Ketté, s’est entretenu ce mardi avec les transporteurs, la société civile et les forces de l’ordre sur l’ampleur de la situation et les dégâts humains enregistrés.
A l’issue des échanges, quatre recommandations ont été formulées parmi lesquelles l’interdiction aux grumiers de transporter les passagers et la levée des barrières illégales imposées par les hommes armés. Un comité de suivi des recommandations a été mis en place au cours des échanges. Les forces de l’ordre sont appelés à veiller au contrôle strict des recommandations.
La semaine dernière, neuf personnes sont mortes dans un accident de circulation sur l’axe Berberati-Nola.