La dernière cérémonie de levée des couleurs marquant la fin de la transition au ministère de la Défense nationale a eu lieu ce vendredi à la place d’arme dudit département à Bangui. Le ministre de la Défense nationale, Joseph Bindoumi, a saisi l’occasion pour remercier les éléments des Forces armées centrafricaines (FACA) pour leurs actes de bravoure multiforme.
« C’était une cérémonie symbolique qui avait pour but de remercier les Forces armées centrafricaines, de les féliciter pour le travail qu’ils ont accompli. Malgré les difficultés, malgré l’embargo, ils ont posé des actes qui ont permis à notre population aujourd’hui de se sentir en paix », a reconnu le ministre qui s’est réjoui de la réussite des FACA à Am Dafock. « Nous avons félicité ceux d’Am Dafock qui sont restés, qui ont souffert et qui sont rentrés glorieux après leur mission ».
Joseph Bindoumi a relevé des insuffisances dans le système de sécurisation mise en place dans les différents arrondissements de Bangui. « Nous avons constaté que dans certains de nos arrondissements et surtout à des postes statiques, les gens ne travaillaient pas dans les normes que nous voulions. Il y a des chefs qui ont failli à leur mission », a-t-il mentionné, ajoutant que « Nous avons noté qu’à certains postes statiques, les chefs ont laissé parmi les militaires des gens qui ne sont pas militaires. Nous avons constaté que les gens surveillent leurs quartiers dans un état d’ébriété. Nous avons noté que certains se sont amusés à demander de l’argent aux populations. Ils sont allés plus loin pour fabriquer des tickets de 100 francs CFA pour donner aux usagers de la route contre de l’argent », a-t-il déploré mentionnant que ces postes ont été identifiés.
Des poches d’insécurité sont encore recensées influençant négativement sur le quotidien des populations. « Nous avons constaté qu’au niveau du PK5, il y a des actes qui menacent la sécurité. Des gens qu’on appelle »auto-défense » continuent de porter des armes de guerre, de se mettre en uniforme militaire et de le faire de manière ostentatoire », relève-t-il.
« Mercredi dernier, une personne moins habile à tenir les armes à dégoupiller une grenade et nous avons enregistré 11 blessés graves. Ce sont des choses que nous considérons comme des menaces à la paix », a expliqué en exemple le membre du gouvernement.
« Nous avons constaté que sur Ndjoukou, Possel et Kouango, il y a des Antibalaka qui empêchent la libre circulation des personnes et des biens. Les commerçants sont dépouillés de leurs moyens de travail, les femmes sont brutalisées et violées. Nous disons que cela s’arrête immédiatement », a martelé Joseph Bindoumi, qui ajoute que le ministère de la Défense nationale ne va pas continuer à pardonner. Il a pris à témoin la communauté internationale. L’appel est également lancé à l’endroit des hommes en armes qui troublent la quiétude de la population à Bambari, à Kaga Bandoro, à Kouï.
L’armée ne devra pas céder à la provocation pendant cette période sensible. Elle devra rester debout pour veiller à la sécurisation de l’anniversaire du président fondateur Barthélémy Boganda, à l’investiture du nouveau président de la République, Faustin Archange Touadéra et au second tour des législatives.