Le conducteur de taxi-moto annoncé mort hier des suites d’un coup de matraque d’un élément de la police sur la tête est vivant. Ce 17 mai, en compagnie de Jacqueline Koyambonou, directrice des services de la police judiciaire, Vianney Lingomo – la victime gravement blessée à la tête, a fait le déplacement de RNL.
Au micro de RNL, Vianney Lingomo confirme la brutalité dont il a été victime de la part des agents de police en poste à la brigade criminelle. « De passage tout juste à la sortie de la ruelle longeant l’Ambassade des États-Unis, j’ai aperçu le policier matraque à la main devant moi. Sans pour autant m’arrêter, il m’a donné un coup sur la tête. Avec les passagers que je transportais, nous sommes tombés. Avec les autres policiers, il m’a conduit à l’hôpital expliquant qu’ils m’ont retrouvé en route suite à un accident. Après les soins, ils m’ont ramené jusqu’à Fatima », a expliqué Vianney Lingomo, le conducteur du moto-taxi.
Un comportement dénoncé aussi bien par Jacqueline Koyambonou, directrice des services de police judiciaire (DSPJ), que le ministre de la sécurité publique, Jean Serge Bokassa.
« Je suis désolé du comportement du policier qui a tapé directement sur un usager », déclare Jacqueline Koyambonou qui indique « qu’il était formellement interdit aux agents de la police de la DSPJ d’effectuer des contrôles aux alentours de la DSPJ et que le commissariat du 1er arrondissement, la FICU et la CNS sont là pour ce travail », a-t-elle indiqué.
La directrice des services de police judiciaire annonce que « l’agent qui a commis le forfait sera traduit devant la justice », d’autant plus que le parquet de Bangui a déjà ouvert une enquête afin d’établir les responsabilités dans ce dossier.