Après la publication de la liste des candidats à la présidentielle de 2011 par la cour constitutionnelle, la commission électorale indépendante (CEI) se fixe désormais comme objectif la confection des bulletins de vote et le déploiement des matériels lourds des élections sur le terrain. Mais d’ores et déjà certains commissaires de la CEI disent qu’ils ne sont pas très motivés actuellement pour faire le travail.
Selon Joseph Binguimalé, président de la CEI, pour ne pas accuser un retard sur son calendrier, la CEI a mis en place un comité tripartite composé des membres de la CEI, du PNUD et des Forces armées centrafricaines dans le but de déployer ces matériels sur le terrain.
Certains observateurs continuent de s’interroger si les élections vont se tenir à la date prévue. Le nœud du problème est le financement des élections par les bailleurs de fonds à travers le PNUD, principal gestionnaire du processus électoral encours en Centrafrique.
Le financement tombe à petites gouttes, et la CEI n’arrive pas toujours à payer tous les agents recenseurs comme ceux du village de Landia Mboko qui réclamaient le 2 décembre dernier le versement de leur reliquat d’indemnités qui s’élèvent à plus de 1 650 000 frs cfa. Ayant accusé 9 mois d’arriérés de salaire, d’après nos informations, certains membres de la CEI sont menacés d’expulsion dans les maisons de location par leurs propriétaires. Tous ces facteurs amènent certains centrafricains à s’interroger sur l’effectivité de la tenue de ces élections à date échue.