Booster, rassembler et amener les États membres du Comité consultatif des Nations-Unies chargée des questions de sécurité en Afrique Centrale (UNSAC) à mutualiser leurs efforts dans le cadre de la lutte contre l’insécurité en Afrique centrale, c’est la principale attente de l’ambassadeur du Cameroun en Centrafrique Nicolas Nzoyoum. Ce vœu est exprimé à l’issue de la 42e réunion ministérielle du Comité consultatif des Nations-Unies chargée des questions de sécurité en Afrique Centrale (UNSAC) qui s’est achevée ce 10 juin à Bangui.
« Nous attendons de cette présidence que nous puissions booster, rassembler et amener tous les États membres à mutualiser nos efforts dans cette lutte contre le terrorisme qui est une épreuve. Vous coupez la tête ici, elle réapparaît de l’autre côté », a indiqué le diplomate camerounais.
Selon Nicolas Nzoyoum, Haut représentant de la République du Cameroun en Centrafrique, La République Centrafricaine, qui assure la présidence du comité de l’UNSAC, devra passer des discours aux actes.
«Tous nos États sont concernés et donc nous devrons mutualiser nos efforts pour pouvoir tacler le terrorisme dans notre sous-région. Ce n’est pas l’affaire d’une seule personne, mais de nous tous. Tant que l’un de nous est dans une situation de tension sécuritaire, toute la sous-région est menacée. Donc, nous devrions être solidaires et nous tenir ensemble dans cette lutte », a-t-il plaidé, concluant que « Nous souhaiterions que durant cette présidence centrafricaine, la Centrafrique qui a vécu une expérience douloureuse puisse faire avec l’ensemble du bureau à ses côtés en sorte que nous puissions davantage passer des paroles aux actes ».
La 42e réunion du Comité consultatif des Nations-Unies chargée des questions de sécurité en Afrique Centrale (UNSAC) s’est achevée ce vendredi dans la capitale centrafricaine. La présidence du comité sera assurée par la République Centrafricaine qui succède ainsi au Gabon pour les 6 prochains mois.
Dans une déclaration dite de Bangui et lue par Alfred Moungara Moussotsi, ministre gabonais des Affaires étrangères, les ministres et chefs de délégation des Etats membres de l’UNSAC, après avoir examiné la situation géopolitique et sécuritaire de la sous région d’Afrique centrale, constatent avec satisfaction le retour à l’ordre constitutionnel en République Centrafricaine.
Se félicitant de l’amélioration de la situation sécuritaire sur l’étendue du territoire national en dépit de nombreux défis à relever, les ministres et chefs de délégation appellent à la vigilance des autres Etats membres de l’UNSAC.
Ils encouragent de ce fait les autorités élues à maintenir le cap dans cette recherche effrénée de la paix, de la restauration de l’autorité de l’État tout en exhortant les acteurs politiques et les organisations de la société civile à participer au dialogue et à s’engager dans le processus de Désarmement, Démobilisation, Réinsertion et Rapatriement (DDRR) afin, disent-ils, de jouer pleinement leur rôle dans le renforcement de la démocratie et de la consolidation de la paix.
Les ministres et chefs de délégation ont par ailleurs demandé au gouvernement centrafricain de réactiver la commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petit calibre.
Il faut dire que les activités des groupes armés et des mouvements terroristes : l’Armée de résistance du seigneur de Joseph Kony, Boko Haram… et autres, la piraterie maritime dans le golfe de Guinée, la prolifération des armes légères et de petit calibre, le phénomène du braconnage, le trafic de drogue, la criminalité transnationale organisée, les violences électorales sont les principales thématiques au cœur des travaux de la 42e réunion ministérielle de l’UNSAC qui se sont achevés ce 10 juin à Bangui.