Au moins trois personnes ont trouvé la mort et une autre grièvement blessée dans la nuit du samedi à dimanche dans le 3e arrondissement de Bangui. A l’origine de cette nouvelle scène de violence, une tentative de braquage d’un moto-taxi du PK5 sur le pont Jackson, soldé par la mort du conducteur de la moto.
» Nous avons avec tristesse constaté que dans la nuit d’hier, un acte criminel a été posé. Ce n’est pas un acte politico-militaire orienté d’une communauté vis-à-vis d’une autre. Des braqueurs ont tenté de déposséder un brave citoyen de sa moto, celui-ci s’y est opposé et ça s’est soldé par une mort d’homme « a indiqué le ministre de la sécurité publique, Jean Serge Bokassa qualifiant l’acte de « pure délinquance « .
Condamnant cette violence, le ministre de la sécurité publique a précisé que l’auteur de l’acte dramatique est connu des services des forces de l’ordre : » Nous savons qui est l’auteur de cet acte criminel et nos services s’investissent pleinement afin de l’appréhender « .
Alors que les forces de l’ordre sont à la recherche des responsables présumés du forfait, la tension est montée d’un cran au PK 5 et dans certains quartiers environnants. Conscient de cette situation, Jean Serge Bokassa a mis en garde contre tout débordement. » Nous avons constaté depuis ce matin que d’autres bandits, profitant de cette circonstance veulent instrumentaliser « , a martelé le patron de la sécurité publique parlant des » ennemis de la paix qui pensent pouvoir vivre de la criminalité « .
» Il n’y a pas de chrétiens contre des musulmans ni des musulmans contre des chrétiens, il n’y a que des bandits qui ne sont d’aucune religion « , a clarifié Jean Serge Bokassa ajoutant que » leurs religions, c’est le crime et c’est eux qui s’agitent pour entraîner notre pays dans l’embrasement comme nous l’avions déjà connu « .
Face à cette situation, le département de la sécurité publique appelle » au calme « et demande avec insistance » aux forces de l’ordre qu’elles soient nationales ou internationales de rester vigilantes et de prendre toutes les dispositions qui s’imposent afin d’éviter un embrasement « .
Et le ministre de conclure que « force reste à la loi et ceux qui sont chargés de l’appliquer le feront avec fermeté, rigueur et il n’appartient à personne de se venger « .