Des rumeurs attestant d’une éventuelle attaque de la ville de Bouar par des groupes armés créent une forme de psychose pour les populations. La cohésion sociale est donc de nouveau menacée dans cette ville de l’ouest de la RCA (Préfecture de la Nana-Mambéré). Et chacun y va de ses commentaires.
« La semaine passée, on a fait comprendre que les rebelles ont donné une lettre aux éléments bangladais de la Minusca pour remettre aux FACA et leur dire qu’ils viendront occuper le camp », a déclaré à RNL, Bi-Bapo Adamou Djengui, président de la communauté islamique de la Nana-Mambéré expliquant par ailleurs que « …ce qui s’est passé à Bangui fait qu’il y a des gens ici qui ont peur en plus il y a des tensions et des menaces verbales ».
Ce qui s’est passé à Bangui, c’est la dernière prise d’otages de 6 policiers centrafricains par un groupe armé du PK 5, entrainant des conséquences regrettables sur la cohésion sociale. A cet effet, « nous sensibilisons les membres de la communauté pour les calmer et leur faire comprendre que ce sont des rumeurs », a indiqué le président de la communauté islamique pour ainsi démontrer que la psychose a gagné les habitants de cette localité.
Même Lazare Nambena, Président de la Délégation spéciale de la ville de Bouar est conscient que « les nouvelles qui circulent inquiètent » d’autant plus qu’il y a selon lui, « des cas de frustration tout comme il y a des gens méchants ».
Et le Maire de Bouar reconnaît que dans la commune de Niem Yelewa, « il y a des malentendus entre agriculteurs et éleveurs mais cela n’a pas influencé cette ville », précisant que « la préfecture, la sous-préfecture, la Mairie et les ONG qui travaillent dans la localité font des efforts pour pouvoir préserver ce climat de confiance malgré nos différences ».