Plus de deux ans après le déclenchement de la crise à Bambari, chef lieu de la Ouaka (centre-est), les personnes déplacées éprouvent encore d’énormes difficultés. Leurs conditions de vie sont précaires (insuffisance d’assistance humanitaire, délabrement des abris et des installations sanitaires). Ces personnes se disent prêtes à regagner leurs localités initiales, mais réclament au préalable la sécurité.
L’assistant technique, chargé de protection des personnes déplacées à la Caritas de Bambari, Benoît Nguipouganza, relève que plus de 80% des déplacés désirent rentrer chez eux, mais craignent encore pour leur sécurité.
« En ce qui concerne la Ouaka en particulier, tout le monde sait que parler de résilience en ce moment, c’est encore trop tôt puisque tous nous savons que la paix tarde à venir totalement au niveau de Bambari. Tous les gens dans nos sites selon nos enquêtes sur les intentions de retour, plus de 80 % veulent rentrer chez eux », a précisé M. Nguipouganza.
La situation sécuritaire à Bambari d’autant plus instable, les déplacés « n’osent pas rentrer parce qu’ils ne savent ce qui va se passer ou qui peut se passer », a ajouté Benoît Nguipouganza, précisant que « … parler de résilience, (…) nous nous trouvons dans des situations difficiles ».
Début juillet, Bambari a été le théâtre d’un violent affrontement entre membres de l’Unité pour la Paix en Centrafrique (UPC). Ces combats qui auraient fait une trentaine de morts et plusieurs blessés avaient provoqué un retour massif des habitants sur les sites des déplacés de la ville.