15 personnes arrêtées et gardées dans la chambre de sûreté de la gendarmerie territoriale de Bossangoa dans l’Ouham (nord du pays) se sont évadées. L’escapade a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi aux environs de 3 heures du matin.
« Des premiers constats, il ressort que les détenus se seraient évadés en infraction de la porte de la chambre de sûreté. C’était aux environs de 3 heures du matin selon la version des agents qui étaient de garde », a expliqué le Procureur de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bossangoa, Mathurin Gonidane.
Parmi ces évadés, certains sont en détention préventive. Il y a également des gardés à vue ; des gens qui sont sous des instructions ; d’autres sous mandat de dépôt qui attendent leur jugement.
La maison carcérale de Bossangoa, non fonctionnelle depuis les évènements de 2013, ne facilite le travail de la chaîne pénale selon le Procureur Gonidane. « Nous sommes dans une situation difficile pour contenir les personnes en détention », a-t-il indiqué.
« Nous ne pouvons continuer à travailler chaque fois que nous arrêtons des gens pour traduire en justice, ils s’échappent toutefois. Cela joue négativement pour notre sécurité d’abord et pour la quiétude de la ville parce qu’il y a l’impunité », a fait observer le magistrat.
Depuis 2014, des personnes arrêtées sous poursuite se sont toujours échappées à cause du non fonctionnement de la prison centrale de la ville. Il appelle les autorités nationales à réhabiliter la maison d’arrêt pour permettre un bon fonctionnement de la chaîne pénale au niveau de Bossangoa.