Une épidémie de rage sévit depuis quelques mois en Centrafrique. Six victimes sont déjà enregistrées. Depuis janvier, plus de 10 villes sont atteintes de la maladie de la rage qui est transmise à l’homme par les morsures de chien.
Selon les statistiques vétérinaires, trois personnes sont décédées de la rage à Gamboula dans la Mambéré Kadéi, une à Dékoa dans la Nana Gribizi et deux autres à Bangui la capitale centrafricaine. Le chef de la clinique vétérinaire, Pascal Baylon Yalafa, explique que l’abandon des chiens pendant la crise est à l’origine de cette montée croissante de la rage.
« La montée de cette maladie provient des évènements militaro-politiques. Les gens qui sont sur les sites abandonnent leurs chiens et ces animaux sont dans le quartier. Quand les chiens se font mordre par un chien enragé, ils développent la maladie. Ils vont à leur tour mordre des personnes et la rage se multiplie ».
Le tableau met en exergue plusieurs autres villes affectées par l’épidémie de l’est à l’ouest et du nord au sud. Bambari, Bouar, Baboua, Kaga-Bandoro, Ndélé, Berberati et Carnot sont ciblées dans cette cartographie.
La rage selon les techniciens vétérinaires est une maladie virale qui se transmet de l’animal à l’Homme. En cas de morsure, la solution demeure l’orientation vers un centre de référence.
« Dès qu’une personne est mordue, quelle que soit sa situation géographique, elle doit se rendre immédiatement dans une clinique vétérinaire », a prévenu Docteur Marie Noël Mbaïkoua Ouaïmon.
Docteur Mbaïkoua Ouaïmon indique qu’un traitement approprié est administré sur une période déterminée. Selon cette spécialiste de la santé animale, la personne mordue « recevra un petit certificat qui va lui permettre d’être prise en charge à l’Institut Pasteur gratuitement pour ne pas que le patient ne puisse pas dépenser de sa poche. Il y trois doses qui doivent être administrées pendant deux semaines ».
Pour lutter efficacement contre la rage, le ministre de la Santé Publique, celui de la Santé Animale et l’OMS se sont accordés à abattre systématiquement les chiens errants. Ils se sont par ailleurs engagés à vacciner les chiens domestiques. Le lancement de cette campagne nécessite une enveloppe de 265 millions de francs CFA soit 403.990 euros.