Les acteurs du processus électoral en Centrafrique s’engagent pour un scrutin libre, régulier et transparent. Ils ont à cet effet, réactualisé jeudi 9 décembre 2010 à Bangui et au cours d’un atelier, le code de bonne conduite adopté en 2005, à l’occasion du précédent scrutin.
Ce document fixe le cadre de comportement des différents acteurs avant, pendant et après les élections de janvier 2011. Chaque acteur du processus s’engage ainsi à accepter les résultats, pour une stabilité nationale.
Selon Thierry Patrick Akoloza, commissaire à le CEI (Commission électorale indépendante) interrogé par Radio Ndeke Luka, « les élections comportent toujours des règles qui devraient être respectées par toutes les parties prenantes ».
Pour Pascal Koyamene, représentant du Rassemblement Démocratique Centrafricain (RDC), « il est nécessaire de réviser ce code en fonction du contexte politique actuel. Car en 2005, le pays se trouvait dans une situation de transition pour un retour à l’ordre constitutionnel, qui s’oppose au scrutin prévu pour 2011 ».
Quant à Toby Kotazo, délégué du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC), il a déploré l’absence à la concertation des représentants des candidats de l’ex-président Ange Félix Patassé et du sortant François Bozizé. Or il s’agit d’un engagement que tous doivent prendre, chacun devant apposer sa signature au bas du document, une fois celui-ci ficelé.
Maka Gbossokoto, président de l’Union des Journalistes de Centrafrique (UJCA), a également déploré l’absence de représentants des ténors de la vie politique en Centrafrique. Il a salué en revanche l’esprit de responsabilité et le sens civique des hommes politiques présents aux travaux. Pour lui, « l’absence notoire des représentants de Bozizé et Patassé prouve à suffisance que la révision de ce code sera du blabla ».
Une assurance a été donnée par Francie Kongo, déléguée du candidat aux élections présidentielles Jean Jacques Démafouth. Elle a donné l’assurance que tous les candidats pourront « battre campagne en toute quiétude dans les zones occupées et contrôlées par les éléments de l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD). »
Le document final sera rendu public le 16 décembre. Cette rencontre d’élaboration un code de bonne conduite est organisée par le Conseil National de la Médiation en partenariat avec le Bureau Intégré des Nations Unies en Centrafrique (BINUCA) et l’OIF (organisation internationale de la francophonie).